Rue Saint-Alexis dans le Vieux-Montréal
La rue Saint-Alexis, est une rue historique du Vieux-Montréal, orientée nord-sud. Elle débute à partir de la rue Notre-Dame pour finir à rue du Saint-Sacrement. Cette petite voie de communication, ouverte avant 1711, est mentionnée pour la première fois dans un contrat de concession par le Séminaire de Saint-Sulpice qui vient d’acquérir de Jeanne Lecavelier un des rares terrains vacants de la ville de Montréal. L’ouverture de la rue Saint-Alexis, entre les rues Saint-Pierre et Saint-Jean, facilite la subdivision de ce terrain en plusieurs parcelles entre la rue du Saint-Sacrement et la rue Notre-Dame.
L’origine du nom Saint-Alexis est inconnue. Selon certains historiens, le nom de la rue pourrait rappeler Alexandre Le Rageois de Bretonvilliers (1621-1676), deuxième supérieur de la compagnie de Saint-Sulpice.
Dès immeubles situés la rue Saint-Alexis, nous pouvons citer les suivantes :
- L’édifice George-Washington-Stephens, de pierre grise de Montréal, de 4 étages, situé à l’adresse civique 470, rue Saint-Alexis, construit en 1883. George-Washington Stephens, avocat et député libéral de Montréal-Centre, achète ce terrain des héritiers de John Caverhill en janvier 1883. Il fait démolir le bâtiment de bois qui s’y trouvait, puis il y érige un immeuble de bureaux. M. Stephens dispose d’un bureau au troisième étage, tandis qu’une dizaine de locataires se partagent le reste. L’importante firme comptable P. S. Ross and Sons loge dans ce bâtiment entre 1885 et 1895. Au début du XXIe siècle, l’immeuble est transformé en condominiums.
- L’immeuble au 457, rue Saint-Pierre, dont une façade sans numéro civique donne sur la rue Saint-Alexis. Cet édifice de 5 étages fut construit par les architectes Cyrus Pole Thomas et William Tutin Thomas entre 1865 et 1866. Le bâtiment fait partie de l’ensemble du Caverhill Block, constitué de trois bâtiments identiques construits ensemble par les quincailliers en gros Thomas et John Caverhill.
- L’immeuble au 445-449, rue Saint-Pierre (façade secondaire sur la rue Saint-Alexis), érigé en 1885 par Fraser Institute. Le bâtiment servit de magasin-entrepôt de Fraser Institut jusqu’ à 1920. Ensuite, il fut acquis par Furness Withy & Company Limited.
X
- L’Immeuble Furness Withy (315, rue du Saint-Sacrement, façade latérale sans numéro civique sur la rue Saint-Alexis), construit en 1921 par la même compagnie Furness, Withy & Company Limited, compagnie britannique spécialisée dans le transport maritime. En 1922, la Furness, Withy & Company Limited et ses filiales occupent les deux premiers étages.
On y retrouve entre autres la Manchester Line, dont les vapeurs océaniques relient l’Angleterre au Canada depuis les années 1890, et la Furness Bermuda Line, anciennement la Quebec Steamship Company, qui assure une liaison avec les Antilles. Les étages supérieurs hébergent d’autres entreprises, dont un assureur maritime et des marchands de céréales. La Furness, Whity & Company vend l’immeuble en 1946, mais elle y demeurera comme locataire jusque dans les années 1970. À cette époque, le bâtiment loge encore principalement des entreprises œuvrant dans le transport maritime. Aujourd’hui, des bureaux d’avocats l’occupent en grande partie.
X
- Édifice Lake of the Woods (261, rue du Saint-Sacrement, façade latérale sans numéro civique sur la rue Saint-Alexis). Ce bâtiment fait partie de l’ensemble Lake of the Woods qui comprend le vestige de l’édifice Corn Exchange construit en 1865-1866. Seuls les murs des deux premiers étages du Corn Exchange furent conservés et l’immeuble actuel fut construit en 1911 par la minoterie Lake of the Woods Milling Company, connu entre autres pour la farine Five Roses.
En 1909, la compagnie achète la propriété sur laquelle on retrouve l’édifice Corn Exchange. Ensuite, elle engage l’agence d’architectes Ross and MacFarlane pour concevoir un nouvel immeuble de bureaux. La Lake of the Woods Milling Company installe son siège social au troisième étage du nouvel immeuble. Elle loge dans l’édifice jusqu’à la fin des années 1950, puis le vend en 1962. Durant cette période, les autres étages sont surtout occupés par des entreprises œuvrant dans le secteur des assurances. Au milieu des années 1980, on transforme les quatre derniers étages en copropriétés. Le sous-sol et le rez-de-chaussée servent toujours d’espaces de bureaux.