Rue Le Royer dans le Vieux-Montréal
La rue Le Royer se situe au cœur du Vieux-Montréal, au sud-est de la Basilique Notre-Dame.
Au milieu du XIXe siècle, la communauté religieuse des Hospitalières de l’Hôtel Dieu, installée à Montréal depuis le XVIIe, décide de déménager son hôpital à l’extérieur du centre-ville. C’est-à-dire vers son emplacement actuel, au coin de la rue Jeanne-Mance et l’avenue des Pins. C’est en fait où l’endroit est plus sain et moins bruyant.
Sur le terrain de l’ancien hôpital, les religieuses font construire un ensemble d’entrepôts qu’elles louent à des entreprises diverses. À l’intérieur de ce vaste complexe d’immeubles, les Hospitalières font tracer dans les années 1860, trois rues. Notamment la rue De Brésoles, la rue Le Royer et la rue Saint-Dizier. Les religieuses cèdent les trois rues à la Ville de Montréal en 1871.
Le nom de la rue rappelle Jérôme Le Royer de la Dauversière, fondateur de la Société de Notre-Dame. Il était à l’origine du projet missionnaire de Ville-Marie (aujourd’hui, Montréal).
La rue Le Royer, située entre les rues Saint-Dizier et Saint-Sulpice, constitue en fait le tronçon initial d’une rue plus longue projetée entre la rue Saint-Sulpice et la rue Saint-Claude mais. On n’a jamais réalisé le projet complet. Cependant on ouvre un tronçon entre la place Jacques-Cartier et la rue Saint-Claude en 1889 suite à une série des transactions. On ouvre la section de la rue Le Royer entre Saint-Dizier et Saint-Jean-Baptiste en 1913. Cela se passe lors de la démolition du couvent de la Congrégation de Notre-Dame.
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La partie ouest de la rue Le Royer a été fermée à la circulation pour devenir l’élégant Cours Le Royer, transformé en promenade. Ainsi la rue Le Royer comprend deux tronçons distincts, le premier est situé entre le boulevard Saint-Laurent et la rue Saint-Jean-Baptiste alors que le second relie la place Jacques-Cartier à la rue Saint-Claude.
Des bâtiments du XIXe siècle, à la fois commerces et résidences, se démarquent le long de la rue. Mais ce secteur se trouvait au centre des activités commerciales dès les premières années de Montréal.
Le Cours Le Royer fut aménagé à la fin des années 70, sous la direction de l’architecte Phyllis Lambert, par le fonds Charles-Edgar-Mina-Phyllis (CEMP), trust privé de la famille Bronfman. Ce trust décida de revivifier ce carré abandonné. Les architectes Desnoyers Mercure Lezu Gagnon et Sheppard travaillèrent également à un projet de restauration en quatre phases des vieux édifices inoccupés afin de les transformer en condominiums d’habitation de bonne classe. La quatrième et dernière phase du projet fut réalisée par Jean de Brabant; c’est La Caserne. Cet édifice avait abrité la maison Henney, où l’on pouvait acheter «tout pour l’écurie». Les Fusiliers du 23rd régiment Royal Welch l’occupèrent aussi pendant sept ans et lui donnèrent son nom. Le Cours Le Royer a été distingué par un prix Héritage Canada.