
Pont Victoria
C’est au milieu du XIXe siècle que le Grand Tronc, une compagnie de chemins de fer créée par le gouvernement canadien, se lance dans la construction d’un pont du chemin de fer qui doit relier les deux rives du Saint-Laurent, à Montréal. Le Grand Tronc engage pour les travaux les architectes et ingénieurs James Hodges, Thomas C. Keefer et Robert Stephenson. La construction du pont débute en 1854 et se termine en 1859. Le pont aboutit dans la ville de Saint-Lambert, sur le rive sud du fleuve et c’était le premier pont à traverser le Saint-Laurent à Montréal.
Trois mille personnes ont travaillé à la construction du pont.
Inauguré en 1860, le pont témoigne du progrès et symbolise l’avènement d’une nouvelle époque qui devra changer le Québec pour toujours. Dans les premiers années de son existence, le pont Victoria était considéré comme la huitième merveille du monde.
La longueur du pont Victoria est de 1 800 mètres. À l’origine, il avait une structure tubulaire, remplacée aujourd’hui par une charpente métallique. Ces modifications furent introduites en 1898.
Le terme «tubulaire» signifie que le pont était constitué d’un long tube de fer forgé. Les éléments métalliques furent fabriqués en Grande Bretagne et ce tube reposait sur des piles de maçonnerie renforcées. On remarque que 24 becs brise-glace massifs protégeaient la structure contre les assauts des glaces pendant la débâcle du printemps.
Depuis 1898, après les modifications, le pont a été baptisé Victoria Jubilee Bridge.
Le pont Victoria fut inauguré par le prince de Galles au nom de la reine Victoria, sa mère.
Pont Victoria décrit par Camille Bertrand dans son Histoire de Montréal (parue en 1942)
Le pont Victoria que l’on venait d’inaugurer officiellement était une construction gigantesque pour l’époque.
Le projet, imaginé par John Young parut d’abord irréalisable. Le promoteur, dont l’énergique persistance égalait le génie créateur, finit par gagner à sa cause les hommes d’affaires et de la finance. En 1854, la Compagnie du Grand Tronc confiait à Robert Stephenson et Alexander Ross la réalisation de l’entreprise dont le coût était fixé à six millions huit cent mille dollars. Les travaux durèrent cinq ans et demi, et, le 17 décembre 1859, le premier train de voyageurs traversait le fleuve sur sa propre voie ferrée.
Ce premier pont Victoria était une construction tubulaire d’acier de plus de 8,000 pieds, reposant sur 25 piliers en pierre de maçonnerie. Il y a une vingtaine d’années, il fut entièrement reconstruit, mais cette fois à charpente ouverte et d’une largeur triplée, à double voie de chemin de fer, de tramway, de voiture et de piétons.
À ce moment-là Montréal comptait une population d’environ 85,000 âmes, habitant un territoire de 3,200 acres, y compris les faubourgs et les villages avoisinants.
C’était relativement peu pour motiver la construction d’un pont de chemin de fer aussi coûteux. Mais, en ce temps-là, on bâtissait pour l’avenir; on en provoquait presque les progrès par des entreprises de chemins de fer et de navigation que ne justifiait peut-être pas l’état de la métropole à cette époque. Ce sont pourtant ces entreprises audacieuses qui ont amené les prodigieux développements de Montréal.
Pont Victoria. Photo : © GrandQuébec.com.
Le pont vu depuis le parc Jean-Drapeau. Photo : © GrandQuébec.com.
Voir aussi :
- Incendie du Pont Victoria en 1920
- Pont Jacques-Cartier
- Pont Honoré-Mercier
- Pont Laviolette
- Historique du Pont Jacques-Cartier
- Catastrophe du pont – 1907
- Catastrophe du pont-1916
- Le pont de Québec est ouvert
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