Place D’Youville

La Place D’Youville dans le Vieux-Montréal

Place D’Youville : Cette place, auparavant appelée Place Royale (éviter la confusion avec la Place Royale actuelle), aurait été désignée par Samuel de Champlain en 1611. Fréquenté par les Amérindiens pendant plus de 2500 ans, ce lieu se dit « pointe à Callière » se nomme aujourd’hui Place D’Youville.

D’habitude, toutes les activités publiques des villes convergeaient sur la Place Royale. À Ville-Marie, c’est là qu’on fait le commerce des fourrures avec les Amérindiens, qu’on affiche les ordonnances et qu’on punit les malfaiteurs. Les criminels condamnés au pilori, à la peine du cheval-de-bois ou à la potence y subissent leur peine. De plus les différents instruments de torture demeuraient là en permanence.

Plusieurs historiens sont d’avis que le fameux premier combat contre les Iroquois en 1644 ait eu lieu à cet emplacement, plus près du fort de Ville-Marie, plutôt qu’à la Place d’Armes comme le veut la croyance populaire.

Au 19e siècle, sur la place, se trouve le marché Sainte-Anne inauguré en 1833 et aussi appelé marché aux poissons.

La Place d'Youville
Gravure : Le marché Sainte-Anne au 19e siècle. Canadian illustrated news, vers 1880. Image libre de droit.

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En 1843, on érige le parlement du Canada sur cette place lorsqu’en 1843, suite à l’union du Haut et du Bas-Canada. C’est ainsi que Montréal devient la capitale du Canada. L’édifice du parlement brûle en 1849 au cours d’une émeute des Orangistes. Montréal perd alors son titre de capitale. Par la suite, les autorités élèvent un autre marché sur la place en 1851. C’est l’architecte George Browne qui réalise les travaux. On démoli toutefois l’édifice du marché, en 1901. C’est par ailleurs l’année, quand on rebaptise la place Place D’Youville en l’honneur de la fondatrice des Sœurs Grises, Marguerite d’Youville.

Le bel édifice du Centre d’Histoire de Montréal qui se dresse sur la Place D’Youville, a été une caserne des pompiers dans les premières décennies du XXe siècle.

Description des lieux dans la brochure « Le Vieux » (1968)

Rue d’Youville (1836) et place d’Youville (1901). C’est Marie-Marguerite Dufrost-Lajemmerais dame d’Youville (1701-1771), qui a laissé son nom à cette rue et à cette place. Le 31 décembre 1737, elle fonda à Montréal la Communauté des Soeurs de la Charité de l’Hôpital général de Montréal, mieux connues sous le vocable Soeurs grises. Sa mère, née Marie-René Gaultier de Varennes, était la sœur de noire grand explorateur Pierre Gaultier de la Vérendrye.

Ouverte sure des terrains des Sœurs grises la rue s’étend dans l’axe est-ouest entre les rues Normand et des Soeurs Grises, croisant McGill. La place est située près des établissements des religieuses, au sud de Saint-Paul et à l’est de McGill. L’emplacement, sous lequel coule toujours l’ex-petite rivière Saint-Pierre, a été transformé en parking par la Ville. Il a jadis porté les noms de rue des Commissaires, rue des Enfants-Trouvés et Foundling Street.

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Place D’Youville aujourd’hui. Photo : © GrandQuebec.com.
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Place d’Youville. Crédit photo : GrandQuebec.com.
Kondiaronk et Calliere. Crédit photo : GrandQuebec.com.
Kondiaronk et Calliere. Crédit photo : GrandQuebec.com.

Kondiaronk et Callière. Kondiaronk, grand chef des Wyandots de Michillimakinac, joua un rôle capital dans les négociations de la Grande Paix. Il l’a joua grâce à son ascendant sur les chefs amérindiens et au respect que lui vouaient les Français. Son discours du 1er août 1701 fut un point déterminant dans la conclusion de la paix. Fin stratège militaire, Louis-Hector de Callière, gouverneur de Montréal, se fit valoir dans la défense de la ville de Montréal. À ce titre, puis comme gouverneur général de la Nouvelle-France, il démontra des qualités diplomatiques exceptionnelles lors des pourparlers avec les Premières nations. Cela mena à la signature de la Grande Paix.

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