Parc de l’Espoir
Le Parc de l’Espoir se trouve au coin sud-ouest des rues Sainte-Catherine et Panet. Dès le début des années 1990, cet espace appartient à la communauté gaie de Montréal.
Le but originel de la création du Parc de l’Espoir a été de préserver le souvenir des personnes mortes du sida. La communauté gaie de Montréal souhaitait également attirer l’attention de tous sur les ravages de la maladie. Le Parc de l’Espoir est devenu rapidement un lieu de rassemblement pour la communauté gaie de la ville.
Sa création a été difficile, parce les militants du groupe Act Up ont lutté contre la Ville de Montréal pendant des mois pour pouvoir implanter le drapeau aux couleurs de l’arc-en-ciel sur le terrain.
Enfin, le maire Pierre Bourque donne le feu vert au déblocage de 2 millions et demi de dollars pour l’aménagement et le Parc de l’Espoir est inauguré officiellement en été 1996.
Aujourd’hui, personne ne remet en question l’existence de ce lieu. Il fut un temps où le Centre Canadien d’Architecture le décrivait comme un excellent exemple d’intégration d’art urbain au service des citoyens et comme un des plus beaux parcs commémoratifs au Canada. Il est vrai aussi que d’autres ont toujours considéré que le parc avait une allure générale trop triste, voire lugubre et décevante.
Par exemple, l’oxydation de la plaque commémorative du parc a été accélérée pour lui donner un aspect décrépit, des petits rubans sont accrochés aux arbres, des bancs de granit noir évoquent des pierres tombales, plusieurs sont d’avis que cette présentation est affreuse.
Les défenseurs de l’image du Parc de l’Espoir affirment que justement, le parc ressemble au sida et que ce visage froid et triste est tout à fait approprié pour commémorer le souvenir des femmes et des hommes disparus.
Sur la plaque commémorative installée devant le parc, on peut lire les mots suivants :
Le parc de l’Espoir a été fondé par ACT UP Montréal le 1er décembre 1991. Sa création voulait commémorer la vie des femmes et des hommes décédés du SIDA, en témoignage de l’indifférence des gouvernements et du danger que représentait le VIH. Après une lutte politique menée par le militant Douglas Buckley-Couvrette, le par de l’Espoir dans sa forme présente a été inauguré en 1997. Le parc s’inscrivait dans un mouvement international qui voyait naître de tels lieux de recueillement dans plusieurs des grandes villes occidentales.
La partie minérale à l’avant du parc représente la mort, symbolisée par les blocs de granit noir et le béton. La partie jardin en arrière reflète la vie.
Pour en savoir d’avantage :
- Biographie de Raymond Blain
- Église Saint-Pierre Apôtre
- Non aux condoms dans l’école (une nouvelle de 1992)
- Village gai de Montréal
- Village gai et activités culturelles

