Montréal: ses attraits

Notre-Dame-de-Grâce

Notre-Dame-de-Grâce

Notre-Dame-de-Grâce

C’est en 1653 que Jean Descarries dit Le Houx arrive au Canada. Il sera le premier colon à s’établir sur une terre située au cœur de ce qui est devenu aujourd’hui le quartier Notre-Dame-de-Grâce, et le boulevard Décarie honore le nom du premier résident de ce quartier résidentiel. Un peu plus à l’est, sur un terrain situé non loin de la station de métro Vendôme, s’établit à la même époque Louis Prud’homme, premier capitaine de milice, arrivé en 1641 et dont la famille sera établie à Ville-Marie depuis les premières années de cet humble village qui deviendra plus tard la métropole du Québec.

En 1680, Paul Descarries, fils de Jean Descarries, fait construire la première maison au nord de la rue Saint-Jacques et en 1687, le père Dollier de Casson, supérieur des Sulpiciens, seigneurs de l’île de Montréal, cède une terre à Martin Hurtubise, sur le haut coteau (aujourd’hui Westmount). Martin Hurtubise y construit sa maison l’année suivante.

Peu à peu le village se développe autour de l’église Notre-Dame-de-Grâce qui est dessert sept paroisses de l’ouest de l’île de Montréal. Après la révolution américaine, des milliers de loyalistes, d’anciens militaires et de marchands envahissent Montréal. Ces gens contribueront à peupler Notre-Dame-de-Grâce. Il semblerait que le loyaliste américain William Powell fut le premier à se construire une maison de campagne sur le coteau Saint-Pierre, là où est maintenant situé le couvent Villa-Maria.

C’est en 1778 que Me Péladau, arpenteur de la Couronne, lève le plan des terres du territoire.

James Monk, juge en chef du Bas-Canada, achète un domaine de William Powell, en 1794. Le juge y construira sa résidence entre 1796 et 1803 et baptisera sa propriété Monklands. En 1844, le domaine sera loué par le gouvernement et deviendra, par bail, la résidence des gouverneurs du Canada-Uni (ils logeaient jusque là au Château de Ramezay), mais de 1849 à 1854, le domaine Monklands devient un hôtel de villégiature de 60 chambres, avec une vaste salle de bal. En 1854, pourtant, la Congrégation Notre-Dame achète les Monklands des héritiers de la famille Monk pour y installer le couvent Villa-Maria. C’est, naturellement, le secteur Monkland d’aujourd’hui.

En 1832, on ouvre dans le village l’Orphelinat Catholique qui brûlera en 1909, sera reconstruit et finalement disparaîtra dans un autre incendie en 1923.

La construction de l’église Notre-Dame-de-Grâce débute en 1851. En 1902, le monastère des Sœurs du Précieux-Sang sera ouvert l’avenue Décarie.

Le 28 décembre 1876, la municipalité de village de Notre-Dame-de-Grâce est constituée civilement. Pourtant, en 1893, la Ville Saint-Pierre, Montréal-Ouest, Hampstead et Côte-Saint-Luc se détachent de la jeune municipalité.

En 1906, le village de Notre-Dame-de-Grâce sera incorporé en ville, mais le 4 juin 1910, la ville sera annexée à la Ville de Montréal.

Le transport en commun, représenté par des tramways à traction animale, arrive à NDG en 1878.  En 1908, la première ligne de tramway électrique fait son apparition dans le quartier. Un long trajet part de la rue Mont-Royal, contourne la montagne et aboutit à la gare Snowdon. À la même époque, l’électricité fait son entrée à Notre-Dame-de-Grâce et un aqueduc y est construit. En 1925, les voies pour les tramways électriques seront prolongées et desserviront la rue Monkland.

En mai 1912, on désigne officiellement le boulevard Décarie, même si une partie de l’artère était déjà connue sous le nom d’avenue Décarie.

Voici un extrait du texte de l’écrivain Yves Thériault, originaire de NDG, qui nous rappelle qu’au début du XXe siècle « l’ancien village se rattachait à la ville (de Montréal) seulement par la rue Sherbrooke. La Côte Saint-Antoine était pavée, mais depuis peu. La rue Girouard n’était qu’un sentier et le tramway y grimpait sur un rail passant en plein champ. La Côte Saint-Luc était délicieuse, un chemin de campagne tortueux, bourré d’imprévus… Quant au boulevard Décarie, ce n’était qu’un chemin de terre montant de la rue Sherbrooke pour se rendre, assez péniblement d’ailleurs, jusqu’à Snowdon (soit la jonction actuelle du chemin de la Reine-Marie et du boulevard Décarie). Pour aller de Snowdon à la chapelle du Frère André (située au sommet de la montagne), le tramway, tout comme sur la rue Girouard, passait dans le champ, à côté du petit chemin étroit pompeusement baptisé Queen Mary Road. »

Vers les années 1920, NDG accueille plus de population anglophone, entraînant ainsi la construction de nombreuses écoles et églises protestantes, ainsi, en 1917, la première église catholique St. Augustine de Canterbury (aujourd’hui, c’est l’église River’s Edge)
est bénie. Elle est située sur Côte-St-Antoine et Marcil, devant le parc et en face du cinéma Empress. En 1925, le journal local en anglais The Monitor est fondé.

En 1939, on érige un édifice de YMCA, rue Monkland entre Royal et Hampton.

Pour l’EXPO-1967, on ouvre l’autoroute Décarie dont la construction force le déplacement de 285 familles et bouleverse le quartier. Vers cette époque, de village et petite municipalité, Notre-Dame-de-Grâce se transforme en quartier d’une grande ville.

Depuis 2002, le quartier Notre-Dame-de-Grâce se joint au quartier Côte-des-Neiges au sein de l’arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce.

parc ndg

Petit parc à coté de l’autoroute Décarie, vers la fin de la rue de l’Orphelinat. Photo : © GrandQuebec.com.

rue typique

Dans les environs du boulevard Monkland. Photo : © GrandQuebec.com.

environs de monkland

Paysage typique du quartier. Photo : © GrandQuebec.com.

notre dame de grace

Garage d »automobile NDG. Photo : © GrandQuebec.com.

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