
Le mur de Berlin dans le Centre de Commerce de Montréal
En 1992, Montréal a célébré le 350e anniversaire de sa fondation. À cette occasion, les autorités berlinoises offraient à la Ville de Montréal ce fragment du Mur de Berlin, témoin du passé douloureux d’une ville qui, pendant trop longtemps, a été le symbole de la division de Berlin et de l’Allemagne.
Ville d’exploration, ville française en terre d’Amérique, ville de rencontre et d’interprétation des cultures, Montréal a maintenant elle aussi la responsabilité de se rappeler et de témoigner combien la liberté est un bien précieux et fragile.
Montréal n’a pas un tel mur, mais la ville a eu ses fortifications. Construites de 1714 à 1741, les murs de Montréal furent finalement démolies aux envrions de 1801. On en trouve encore des vestiges sur le Champs-de-Mars, derrière l’hôtel de ville. Long d’approximativement 2,5 kilomètres, son parcours aurait divisé en deux le Centre de commerce mondial.
Lieu de passage et lieu d’ouverture sur le monde, la Ville de Montréal est fière de s’associer au Centre de commerce mondial pour accueillir ce témoignage du retour de Berlin dans la communauté des villes libres.
Le segment de Montréal
Érigé dans la nuit du 12 août 1961 sur l’ordre des autorités de la République démocratique allemande, le Mur séparait les trois zones occidentales de Berlin de la zone alors sous administration est-allemande.
Dans sa partie urbaine, le Mur avait plus de 170 kilomètres de long. Il était protégé par 231 postes d’observation et 132 bunkers fortifiés. Il était patrouillé en permanence par des gardes armés, ayant l’ordre de tirer sur toute personne qui tenterait de le franchir. Une route de ceinture et des fils d’avertissemnet, enfouis sous la surface, permettaient aus gardes d’intervenir au moindre geste suspect.
Le Mur de Berilon ne s’est pas construit en une seule nuit. Dans sa première version, il s’agissait tout simplement de fils barbelés, étendus le long de la ligne de démarcation. Très rapidement, on passa à une construction plus solide composée d’une enfilade de blocs de béton entrecoupés de clôtures métalliques.
À la fin des années 1960, le Mur donnait des signes d’affaissement et de dégradation. On a donc entrepris d’en réaliser une troisième version, utolisant cette fois des panneaux de béton précontraint, ancrés solidement au sol par de longues tiges de métal rendant ainsi impossible se traversée par voie de tunnels. C’est à ce moment que l’on a remplacé les fils barbelés, placés au sommet du Mur, par un cylindre qui empêchait quiconque de le franchir en s’agrippant aux fils. En 1976, on a renforcé de nouveau le Mur, tout en multipliant les pièges et les obstacles pour le protéger.
Le segment de Mur exposé à Montréal fait partie de la quatrième génération du Mur de Berlin.
Ce panneau autoportant est renforcé de tiges métalliques soudées les unes aux autres. Le support intégré à la base du Mur, permettait de le positionner très près de la ligne de démarcation, sans avoir à contruitre une structure pour l’empêhcer de basculer.
Avant d’effectuer des travaux de réparation, des militaires, rattachés aux services de génie de l’armée, devaient cependant construire une clôture temporaire afin de s’assurer que les ouvriers, affectés à la réfection du Mur, ne profitent de l’occasion pour passer à l’Ouest.
En uniformisant à un mètre la largeur de toutes les sections du Mur, les autorités est-allemandes espéraient non seulement en réduire les coûts de construction, mais aussi faciliter et accélérer les réparations éventuelles. Poue des raisons esthétiques, les autorités ont pris qrand soin de donner au Mur une texture lisse, comportant le moins de joints possible. Cette surface lisse fera rapidement la joie des dessinateurs de graffiti.
Situé près de la Porte de Brandebourg, le segment montréalais du Mur n’était pas coiffé à l’origine de l’arrondi que l’on voit habituellement sur les photos.
Les principales dates reliées à l’existence du Mur de Berlin
13 août 1961 : Les Berlinois découvrent avec horreur que leur ville est divisée : 60 000 résidents du secteur est travaillant à l’ouest perdent ainsi leur emploi.
1963 : La République démocratique allemande accepte d’échanger de soi-disant « prisonniers politiques » contre des sommes allant jusqu’à 100 DM : 33 000 « prisonniers » sont ainsi repatriés.
2 mai 1989 : La Hongrie et l’Autriche décident d’ouvrir leurs frontières : 500 jeunes Allemands de l’Est en profitent pour passer à l’Ouest et y reçoivent l’asile politique.
9 octobre 1989 : 70 000 personnes descendent dans la rue à Leipzig pour revendiquer le droit de voyager librement à l’étranger.
4 novembre 1989 : Un million d’Allemands de l’Est manifestnet sur l’Alexanderplatz.
9 novembre 1989 : Les autorités est-allemandes annoncent qu’il sera dorénavant permis de traverser le Mur. Le soir même les Berlinois dansent sur le Mur.
18 mars 1990 : L’Allemagne de l’Est connaît ses premières élections libres de l’après-guerre.
22 juin 1990 : Check Point Charlie, le principal point de passage entre les deux Allemagnes est démantelé.
12 septembre 1990 : Signature à Moscou du Traité qui accorde à l’Allemagne réunifiée sa pleine souveraineté politique.
3 octobre 1990 : Berlin redivent officiellement la capitale de l’Allemagne.
78 morts
Au moins 78 personnes ont perdu la vie en tentant de franchir le Mur de Berlin. On ignore toujours l’identité et le jour exact de la mort de plusieurs d’entre elles.

Mur de Berlin, 1961 – 1989 : Ce morceau du Mur est couteau qui fendait un cœur en deux. Ce fragment est trace d’une prison que la vie a fait sauter. Ce débris est triomphe sur la terreur et la tyrannie. Photographie de GrandQuebec.com.

Mur de Berlin. Ce morceau de béton est message : La liberté d’un peuple est indivisible. En offrant ce don, Berlin salue la ville de Montréal à l’occasion deu 250e anniversaire de sa fondation, en l’an 1992.Photographie de GrandQuebe.com.
Facebook
Twitter
RSS