Monument de Jean Vauquelin

Monument de Jean Vauquelin dans le Vieux-Montréal

Le monument de Jean Vauquelin se situe sur la place Vauquelin face à la place Jacques-Cartier et la Colonne Nelson, à côté de l’hôtel de ville de Montréal.

Jean Vauquelin fut un officier de marine célèbre pour sa bravoure, au cours de la guerre des Sept Ans (la guerre de la Conquête).

Ce monument est l’œuvre d’Eugène-Paul Benet. C’est la Société Saint-Jean-Baptiste qui parraina construction du monument. On l’a réalisa grâce à une levée de fonds.

Le monument représente une statue de bronze montée sur un piédestal de granit, épuré, sans reliefs ni éléments sculpturaux. Jean Vauquelin est représenté debout, les bras tendus vers l’arrière, tenant dans sa main droite les restes de son drapeau cloué à un mât brisé de sa frégate L’Atalante, avec lequel il semble faire corps. Son pied repose sur une pièce de canon détruit. Sa main gauche demeure ouverte dans un geste de protection.

*

La scène représente le héros alors qu’il défend l’épave de son vaisseau, échoué à la Pointe-aux-Trembles, près de Québec. Vauquelin résiste jusqu’au bout à la flotte anglaise lancée à ses trousses. Il est blessé et fait prisonnier. Il aurait fortement impressionné ses ennemis et put rentrer en France peu après.

La sculpture est de 2,8 mètres de hauteur et son  socle de 4 mètres de hauteur. Une inscription: Vauquelin, lieutenant de vaisseau, 1728-1772, Louisbourg – Québec, orne le socle.

L’inauguration du monument a lieu le 22 juin 1930, à l’aube de la fête de la Saint-Jean-Baptiste. Le 14 septembre 1930, la ville de Dieppe en France, où Vauquelin est né, a installé une réplique de la statue, don du gouvernement canadien.

En 1966, on déplace le monument légèrement vers le Champ-de-Mars, alors qu’on réaménage la place.

Le choix de l’emplacement du monument, entre le Vieux Palais de justice et l’hôtel de ville, vis-à-vis la place Jacques-Cartier, est stratégique. Vauquelin fait face à l’amiral Horatio Nelson, le vainqueur de la bataille navale de Trafalgar contre la flotte de Napoléon, qui domine la place Jacques-Cartier du haut de sa colonne. Alors, le monument à Vauquelin a pour fonction première de commémorer la bataille glorieuse de l’un des derniers héros français de l’époque de la Nouvelle-France.

Vauquelin

Le 15 mai 1760 la flotte anglaise revient à Québec… et s’élance sur nos deux frégates L’Atalante et La Pomone qui, gagnées de vitesse se jetèrent à la côte.

Dans ces derniers jours du Canada, tout est épique ; L’Alalante, commandée par Vauquelin, brûla sa dernière gargousse et fut prise, sans avoir amené son pavillon. À bord il n’y avait pas un homme qui ne fut blessé ; quand on héla le navire silencieux, Vauquelin répondit seulement : «Si j’avais eu de la poudre, vous m’entendriez bien ».

(Montcalm cl le Canada français. Par Charles de Bonnechose).

Faucher de Saint-Maurice a raconté beaucoup plus dramatiquement la fin de L’Alalante : « Enfin les Anglais se décident à aborder ce mystérieux vaisseau qui brûle par l’avant. Pas un mouvement ne se fait à bord du navire français : on n’entend que les crépitements de la flamme qui fait lentement son œuvre. Les Anglais grimpent à l’abordage. Ils aperçoivent Vauquelain en grande tenue et sans épée ; il l’avait jetée dans le Saint-Laurent pour éviter de la rendre. Le commandant de L’Atalante était assis au milieu de ses blessés, au pied du pavillon.

— Pourquoi n’amenez-vous pas vos couleurs, lui demande l’officier anglais ?

— Si j’avais eu plus de poudre, je causerais encore avec vous, Monsieur, lui répondit fièrement Vauquelain. Quant à mon drapeau, si vous voulez le prendre, vous n’avez qu’à monter le déclouer. Ma devise de Français est non pas de l’amener, mais de faire amener ceux des ennemis de mon pays…

Le commandant Swanton reçut Vauquelin à Québec, en héros…

(Mémoires de la Soc. Royale, II, 43. Faucher de Saint Saint-Maurice).

Monument de Jean Vauquelin
Monument de Vauquelin. Photo de GrandQuébec.com.

Pour compléter la lecture :

Laisser un commentaire