Maison Saint-Gabriel

admin

2007/01/29

Maison Saint-Gabriel

La Maison Saint-Gabriel est une maison de ferme, achetée en 1668 par Marguerite Bourgeoys et se trouve à quelques minutes seulement du centre-ville de Montréal.

Autrefois, la Congrégation de Notre-Dame, propriétaire des lieux, y accueillait les Filles du Roy, des orphelines dont le voyage en Nouvelle-France était financé par le roi de France. Elles étaient envoyées en Nouvelle-France pour épouser les colons et fonder des familles.

La métairie de Marguerite Bourgeoys était une grande ferme exploitée par les religieuses de la Congrégation de Notre-Dame et des ouvriers agricoles. Aujourd’hui, la ferme a laissé place au site historique.

La Maison Saint-Gabriel présente une exposition permanente et des expositions temporaires et virtuelles sur son site internet. L’exposition permanente De la cave au grenier témoigne de la vie quotidienne en Nouvelle-France. On peut y voir du mobilier artisanal, diverses collections d’objets de la vie quotidienne aux XVIIIe et XIXe siècle, des peintures, des broderies, des sculptures, ainsi qu’une multitude d’objets utilisés pour l’éclairage, le chauffage, la cuisine ou l’entretien ménager.

Remarquez les objets de métal, comme des marmites de tous genres et de tous formats, des bouilloires, de curieux fers à repasser, des portes de fours à pain.

L’intérieur de la grange en pierre du XIXe siècle (vers 1880) abrite des expositions temporaires thématiques. Dans la grange est aussi aménagée une salle de documentation. La vieille écurie loge des bureaux. L’ancienne «tasserie» héberge une salle d’activités pédagogiques, tandis que dans l’ancienne «batterie», où l’on battait les gerbes de céréales pour en extraire le grain, a été établie la salle d’accueil de la maison.

La Maison Saint-Gabriel a ouvert ses portes en 1966.

N’oublions pas le magnifique jardin où foisonnent des fleurs et des plantes aromatiques et médicinales, recréant l’esprit de la Nouvelle-France.

Le musée offre des visites guidées aux passionnés du jardinage et de l’horticulture. L’été, tous les dimanches, des artisans–experts en métiers traditionnels viennent présenter leur art, ainsi que des comédiens et des musiciens de l’Ensemble Claude-Gervaise qui font revivre, vêtus à la mode du XVIIIe siècle, les jours d’antan.

Les jardins de la Maison Saint-Gabriel ne semblent pas avoir pris une ride en trois siècles. Sous l’impulsion de sa dynamique directrice, cette ancienne métairie a su retrouver l’âme de ses plantes, fleurs et arbres et les garder tels qu’ils étaient au XVIIe siècle. Petit tour du propriétaire de ce jardin hors du temps qui suscite la nostalgie d’un passé inconnu. Les jardins de ce site historique ont recouvré une nouvelle jeunesse, recréé dans la pure tradition de la Nouvelle-France. Le personnel a remis les légumes, els plantes et les aromates que les habitants du XVIIe siècle cultivaient. On y retrouve ainsi des légumes bien d’ici, mais également que les immigrants de la première heure, Européens pour la plupart, avaient emportés dans leurs bagages. Grâce à l’ethnobotaniste Daniel Fortin, le maître d’œuvre du musée, le jardiniers cultivent le topinambour, le salsifis, le chou, le rutabaga et même la citrouille.

Du côté des aromates, on retrouve la mauve musquée, la capucine et la ciboulette, des fines herbes qui servaient à apprêter les repas, mais également des plantes médicinales et d’autres utilisées tout simplement pour leurs fragrances délicates. C’est d’ailleurs ce qui plaît les visiteurs, qui sont surpris par les odeurs et ne veulent plus sortir du jardin.

Le personnel s’active d’ailleurs énergiquement pour que les jardins survivent et continuent à témoigner du quotidien de nos ancêtres. L’histoire horticole et arboricole est importante et les plantes font partie de notre passé et complètent l’histoire des humains. Rendez-vous donc dans ce havre parfumé et chatoyant pour un savoureux voyage dans le temps.