Le jardin des pollinisateurs de l’Insectarium de Montréal
Le jardin des pollinisateurs est un aménagement paysager qui vise à favoriser la biodiversité et attirer les insectes pollinisateurs. Il se trouve à l’entrée de l’Insectarium de Montréal. Régulièrement, il propose des installations artistiques temporaires inspirées des fleurs et des insectes (mais pas toujours). C’est un espace gratuit et ouvert au public qui permet de découvrir le rôle essentiel des pollinisateurs dans la nature.
Papillons, bourdons, mouches et autres pollinisateurs trouvent refuge dans ce jardin conçu pour eux. L’été, sous le soleil abondant, les floraisons se succèdent, offrant aux insectes le nectar qui les nourrit.
Une alliance essentielle
Les pollinisateurs contribuent à la production du tiers des aliments qui nous mangeons. Ils assurent aussi la reproduction de la majorité des plantes qui nous entourent. Nous avons besoin d’eux… et pourtant nous sommes responsables de leur déclin.
Un jardin pour la vie
Ce jardin de ville nous engage à repenser notre lien avec le monde vivant. Invitant au vagabondage parmi les plantes variées, il offre un endroit où la nature se met en mouvement. Peut-il nous inspirer une meilleur relation avec tous les êtres vivants ?
En fait, inauguré en 2017, ce jardin a vu le jour comme un projet éducatif mis en place avec la collaboration de la coopérative de solidarité Miel Montréal, le Comité d’action et de concertation en environnement (CACE) du Collège souhaitait faire un pas de plus afin de bonifier l’offre en pollen et nectar pour les abeilles de la ruche ainsi que pour les autres insectes pollinisateurs du secteur. Une quinzaine de variétés de plantes indigènes et mellifères ont dont été soigneusement sélectionnées en fonction de leur période de floraison, de façon à assurer une floraison en continu d’avril à novembre chaque année. Un approvisionnement en semences écologiques a été privilégié. Par la suite un grand nombre d’espèces d’insectes pollinisateurs (indigènes et domestiques) ont investi les lieux dès les premières floraisons,
Le jardin compte aujourd’hui des dizaines d’espèces florales différentes, dont achillée millefeuille, agastache fenouil, agripaume, asclépiade incarnate, aster de Nouvelle-Angleterre, bourrache officinale, centaurée à grosses têtes, desmodie du Canada, épilobe à feuilles étroites, échinacée, fraisiers des champs, framboisiers, groseiller, hélianthe scrofuleux, héliopsis faux-hélianthe, julienne des dames, lavande, lobélie du cardinal, mauve, menthe, millepertuis pyramidal, monarde fistuleuse, oeillets d’inde, onagre bisannuelle, origan grec, pastel des teinturiers, rudbeckie hérissée, tournesol, thym citron, thym d’hiver, verge d’or rugueuse, verveine hastée, zinnia, scrofulaire noueuse, amaranthe, calendule, asclépiade tubéreuse, coréopsis lancéolé, digitale à grandes feuilles, camomille des teinturiers, molène, onagre, millepertuis, centaurée bleue, verge d’or zigzagante, rudbeckie laciniée, capucine, phacélie, thym serpolet, aster ponceau, brunelle commune, cataire citron, agastache fenouil, lierre terrestre, adénophore à feuille de lis, myosotis des bois, bourrache, marjolaine des jardins, sauge sclarée, trèfle pied-de-lièvre, valériane officinale, sarriette d’été, camomille allemande, marguerite commune , cerfeuil, angélique, guimauve officinale, mélilot blanc, lupins, ciboulette, ancolie, digitale pourpre, agripaume cardiaque, échinacée, eupatoire maculée, chardon marie, cardère, julienne des dames.
Le monarque
Ce papillon, emblème de l’Insectarium de Montréal, ne connaît pas de frontières. Plusieurs viennent jusqu’au Québec pour se reproduire. Les femelles pondent leurs œufs sur l’asclépiade, une plante qui constitue la seule nourriture des chenilles.
À la fin de l’été, les monarques entreprennent un incroyable parcours de 4 000 kilomètres vers le sud. Ils atteignent les montagnes centrales du Mexique, où ils passent l’hiver. Le printemps venu, les papillons reviennent sous nos latitudes. Plusieurs générations de succèdent pour compléter le voyage.
Renversons la vapeur !
Les monarques affrontent plusieurs menaces : perte de leurs habitats, changements climatiques, utilisation de pesticides… nous pouvons agir en créant une Oasis pour les monarques ou en participant à Mission monarque.
Georges Brossard (1940-2019), fondateur de l’Insectarium
Cet entomologiste passionné et grand voyageur a recueilli des insectes dans le monde entier. En 1989, sa collection personnelle comprend plus de 250 000 spécimens. C’est alors qu’il propose à la ville de Montréal de créer l’Insectarium, afin de partager son enthousiasme et son trésor avec la collectivité.
La Magnolia de Loebner
Emblème de la ville de Shanghai, cet arbres symbolise la noblesse et la richesse. Il a été planté dans le jardin des pollinisateurs en hommage à Georges Brossard. Sa présence évoque le Magnolia blanc, une distinction décernée par la Chine à l’entomologiste en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à la création de l’Insectarium de Shanghai, en 1994.