Île des Sœurs
L’Île des Sœurs, située au milieu du fleuve Saint-Laurent, est un quartier de l’arrondissement de Verdun. Le quartier de l’Île-des-Sœurs regroupe aujourd’hui environ 14 mille résidents. Plus de 4 mille personnes travaillent dans les entreprises situées sur l’île (depuis les corporations d’envergure internationale jusqu’aux petits commerces).
70% des résidents de l’Île-des-Sœurs parlent le français en famille, 11% parlent anglais et 18% parlent une autre langue.
Historiquement, l’Île-des-Sœurs était un territoire agricole géré par la Congrégation de Notre-Dame. C’est dans les années 1950 et 1960 que de nombreux projets résidentiels voient le jour et l’île devient l’un des plus beaux coins de Montréal (certains ne seront toutefois pas d’accord avec cette affirmation) se métamorphose.

Au XVIIe siècle, l’île s’appelait l’Île Saint-Paul. On y trouvait un domaine agricole appartenant au célèbre marchand montréalais Jacques Le Ber. Ensuite, l’île devient la propriété de Zacarias Dupuis qui la lègue aux religieuses de la Congrégation Notre-Dame. En 1956, Montréal rachète l’Île des Sœurs qui est plus tard annexée à Verdun.
En 1965, l’entreprise américaine MSI de Chicago signe un bail à long terme avec Verdun. La MSI a pour mandat d’ériger sur l’Île-des-Sœurs une «cité de rêve». À partir de 1966, on augmente la superficie de l’île pour empêcher les inondations. Le développement résidentiel y prend une véritable ampleur. Au cours des décennies suivantes, on construit des appartements, des condos, des maisons de ville, des résidences unifamiliales et un certain nombre d’installations destinées aux commerces et aux entreprises.
Aujourd’hui, l’Île-des-Sœurs est devenu un lieu … confortable.
C’est un oasis de verdure avec de nombreuses pistes cyclables, des sentiers, des parcs, des ruisseaux, des fontaines, des sculptures, un beau lac artificiel (le lac des Battures) avec des poissons et des canards, une zone boisée qui s’appelle le Domaine Saint-Paul. Le Boisé de l’île-des-Sœurs (situé sur la pointe sud de l’île), est un véritable sanctuaire d’oiseaux.
Pour rejoindre Montréal, on peut emprunter les autobus 168 ou 12. Le trajet entre l’île et le centre-ville de Montréal ne prend qu’un quart d’heure.
Historique de l’Île des Sœurs
Séparée de l’île de Montréal par un étroit passage de 300 m de largeur, vis-à-vis de Verdun, l’île des Sœurs, dont une bonne partie du territoire est constituée par une importante zone résidentielle, à 3 km de longueur et 1 km de largeur. Son nom primitif, Île Saint-Paul, apparaît au XVIIe siècle.
L’acte de concession, en 1676, signale « une isle appelée Saint-Paul, scituée dans le grand fleuve Saint-Laurent, proche de cette dite ville ». Plusieurs cartes, notamment celles de Nicolas Bellin (1744) et de Joseph Bouchette (1815), indiquent cette dénomination que l’île aurait reçue en l’honneur du fondateur de Montréal, Paul de Chomedey de Maisonneuve. Le nom Île des Sœurs paraît, quant à lui, dans les documents à partir du XIXe siècle. En 1834, par exemple, Bayfield indique « Non I » sur la carte hydrographique décrivant la section du Saint-Laurent comprise entre le lac Saint-Pierre et Montréal.
Ce nom s’explique par le fait que la congrégation de Notre-Dame de Montréal, communauté religieuse enseignante fondée en 1658, avait acquis, en 1706, les deux tiers du fief de la Noue situé dans cette île et le conservera pendant plus de deux cents ans. Les deux toponymes, d’usage courant, ont été récemment. Par exemple, le Bulletin de la Société de géographie de Québec (1916) note « qu’elle est appelée indifféremment île des Sœurs depuis les années 1950. Devenue municipalité en 1899, L’Île-Saint-Paul fusionne à la ville de Verdun (aujourd’hui, arrondissement de Verdun) en 1956.
Photo d’une rue de l’Île-des-Sœurs : GrandQuébec.com.
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