Festival d’expression de la rue

Festival d’expression de la rue (FER)

Le Festival d’expression de la rue (FER), un rendez-vous pour les jeunes marginaux, vise à améliorer la cohabitation entre les commerçants, les autorités et les jeunes de la rue.

Ce festival d’été se tient à Montréal depuis 1997. Cet événement est une reconnaissance de l’existence des jeunes de la rue, une façon de leur donner une place pour exister, surtout quand toute l’année tu te fais tasser.

La population en général semble réserver un accueil amical au festival. Des curieux s’arrêtent hier pour faire le tour des lieux, histoire de jeter un œil aux différents kiosques.

Performances musicales, nourriture gratuite et ateliers de sensibilisation sont entre autres offerts aux jeunes, qui fraternisent assis aux tables à pique-nique et sur les murets de pierre de la place Pasteur, centre des activités festivaliers en 2010.

Force est d’admettre que si l’événement est une occasion pour les jeunes de fraterniser et d’exprimer leur culture souvent marginalisée, il reste que la tolérance des autorités envers ce rassemblement populaire continue de décliner. C’est du moins la conclusion tirée par les organisateurs de la 14e édition du festival qui a eu lieu en 2010 – le Groupe d’intervention alternative par les pairs (GIAP) et ses six pairs-aidants – d’anciens jeunes de la rue qui complètent le travail de prévention effectué par les intervenants permanents de six organismes montréalais.

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En 2009, l’UQAM a refuse aux organisateurs la place Pasteur pour en faire une utilisation moins sujette à la controverse. En 2010, l’accès à la place Pasteur a été autorisé, mais on ne sait encore pas si l’université autorisera la tenue de la 15e édition du festival FER ayant comme centre de ses activités cette place.

Pour l’instant, dans ce contexte d’incompréhension mutuelle, les organisateurs gardent tout de même en tête leur objectif d’améliorer la cohabitation entre les commerçants, les autorités et les jeunes de la rue. Car en réalité, même si les préjugés sont tenaces, les parties ont très peu de relations.

Un jeune qui dort sur le palier d’un commerce pendant la nuit ne peut qu’avoir un contact minime avec le commerçant. C’est clair que cette situation ne laisse pas cohabiter parfaitement, mais c’est justement l’un des buts du festival.

En effet, tous les acteurs sociaux et communautaires locaux sont invités à venir pour dialoguer, briser les préjugés et créer un contact direct.

Si l’an prochain le festival aura à déménager de nouveau, cela personne ne peut savoir. Le comité organisateur joue la carte de l’optimisme: Si on n’a pas la place Pasteur, on en aura une autre.

Festival d’expression de la rue
Place Louis Pasteur à Montréal. Photo de GrandQuebec.com.

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