Monument du roi Édouard VII à Montréal
Le monument d’Édouard VII, installé sur la place Phillips (square Phillips), au cœur de Montréal, est l’œuvre du sculpteur Louis-Philippe Hébert.
On a créé le monument en 1914 et la hauteur totale de la statue est de 14 mètres.
Réalisée en bronze et granit gris, la sculpture illustre les fonctions royales d’Édouard VII.
Digne et imposant, dans son ample manteau doublé d’hermine, le roi présente le sceptre impérial. La couronne repose sur un coussin à ses côtés. Bien que plus grand que nature, le personnage est rendu avec une rigoureuse exactitude.
Pour décrire le roi dans sa vision et ses actions de conciliateur, Hébert recourt à des allégories :
Côté nord : La paix armée, réalisée dans les traditions grecques classiques. La figure représente une femme assise brandissant un rameau d’olivier, l’épée déposée sur les genoux et à moitié cachée par les plis du vêtement. Sa main gauche maintient en place un bouclier, celui de la vie, orné d’une figure d’enfant portant sur un plateau des fruits et un rameau de chêne.
Côté est : La prospérité qui illustre les intérêts du monarque, soit l’industrie, le commerce, l’agriculture, l’éducation qui engendrent la prospérité des pays. La femme centrale représente, avec sa corne d’abondance, le commerce, tandis que l’autre femme, représente l’agriculture. Elle vêtue en paysanne est penchée sur une gerbe de blé. Le personnage masculin porte un tablier d’ouvrier et s’appuie des deux mains sur le manche de son outil. L’enfant, assis en tailleur et plongé dans la lecture, représente l’éducation.
Côté ouest : La bonne entente entre les peuples. Ce groupe représente la facette canadienne de la composition, représente les quatre nations prédominante qui composent alors la population du Canada: française, anglaise, écossaise et irlandaise.
Côté sud : Le génie de la liberté. La figure symbolise le premier acte souverain posé par Édouard VII. Il contemple la chaîne qu’il vient de rompre et dont il brandit les maillons arrachés. En effet, lors de son couronnement, Édouard VII modifie le serment archaïque que doit prêter le roi d’Angleterre, à savoir, de persécuter la religion catholique.