Découvrir Montréal à vélo: la vitalité du cyclisme amateur montréalais
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Vous n’avez jamais visité Montréal, cette ville qui s’étend sur une île de cinquante kilomètres de long de 15 kilomètres dans sa plus grande largeur. Alors pensez à consacrer au moins une journée entière à explorer la ville à vélo, peu importe si vous vous y rendez seul ou en famille. En effet, Montréal offre une expérience de vélo urbain unique et vous pouvez choisir pour votre promenade des vélos classiques ou électriques.
Bref, Montréal, ville moderne, ville d’histoire, ville où l’eau et la nature ne sont jamais très loin… c’est à vélo que l’on découvre le plus agréablement notre métropole. C’est à bicyclette que l’on peut le mieux respirer au rythme de cette agglomération qui a choisi d’évoluer en douceur. D’entrée de jeu, on dirait qu’il n’y pas de meilleure façon de s’approprier une ville qu’à vélo. À la fois moyen de transport et source de plaisir, le vélo permet de mettre tous ses sens à contribution pour mieux entendre, voir, sentir son environnement. La bicyclette donne toute la latitude de faire de longues expéditions.
Montréal possède des atouts indéniables pour la pratique ce cette activité. Si on excepte le Mont-Royal et la côte qui s’élève au centre-ville, on y est en terrain plat. Et même si Montréal est une ville nordique, on peut y faire du vélo huit mois par année, et l’été, la température y est idéale. Au cours des dernières années, étant donné la demande, la Ville a dû mettre les bouchées doubles pour aménager, selon le cas, des pistes ou des voies cyclables. Comme il est difficile d’élargir des rues, cela suppose un important travail de sensibilisation afin que cyclistes et automobilistes se partagent judicieusement la chaussée.
On peut partir en voyage en prenant en location un vélo à une station de vélos en libre services qui sont éparpillées un peu partout dans la ville.
Nous voilà en plein Quartier Latin. C’est un secteur où les vélos ne se comptent plus. On en retrouve attachés un peu partout.

La voie cyclable de la rue Berri mène jusqu’au fleuve, en longeant les façades de l’université de Québec, d’une des quatre universités montréalaises. Lorsqu’on voit se profiler le fleuve, on met le cap vers l’ouest sur la rue de la Commune. On se retrouve alors dans le Vieux-Montréal, le quartier historique le plus étendu en Amérique du Nord.
Après maintes mutations, après des périodes successives de splendeur et de décadence, le Vieux a repris de la vigueur. Les terrains de stationnement à ciel ouvert ont donné naissance à des parcs et aux stations de vélos.
La rue de la Commune est pavée de blocs de granit, matériaux classique de ce quartier, paysagée, elle a été redessinée pour permettre aux piétons, aux cyclistes, aux automobilistes de s’y déplacer sans se nuire. Cette rue s’incurve pour ouvrir très largement une fenêtre sur le fleuve.
Sur la rue de la Commune, un coup d’œil à la chapelle Notre-Dame-de-Bonsecours où les marins venaient remercier le ciel pour avoir fait une bonne traversée. Tout près, l’édifice du marché Bonsecours, siège du Parlement canadien au milieu du XIXe siècle, qui a retrouvé sa vocation publique comme centre d’expositions. Non loin s’ouvre la place Jacques-Cartier. Sa face nord est bordée par le vieux palais de justice et l’hôtel de ville. Les curieux aimeront peut-être savoir que l’architecture de ce haut lieu de la démocratie montréalaise est fortement inspirée de celle de l’hôtel de ville de Rennes, en Bretagne. Deux statues se font face: l’amiral Nelson et l’officier de marine français Vauquelin. Ces deux héros ont depuis longtemps laissé de côté les querelles de l’histoire pour établir un dialogue silencieux, mais combien fécond, sur les brillantes destinées de la métropole québécoise.
Autrefois, les maraîchers de toute la région venaient vendre leurs produits sur la place Jacques-Cartier. Pour témoigner de l’intense activité qui s’y déroulait les jours de marché public, il ne reste qu’un petit kiosque à fleurs, clin d’œil aux anciens propriétaires de ce quadrilatère. En fait, quand, en 1893, les écuyers-négociants Joseph Périnault et Jean-Baptiste Durocher cèdent le terrain aux autorités civiles, ils créent l’obligation de maintenir, sur les lieux, un marché. C’est pourquoi, aujourd’hui, on vend des fleurs sur la place Jacques-Cartier. Il vaut la peinte de remonter vers la place Vauquelin, pour jeter un coup d’œil sur le Champ-de-Mars qui s’étend derrière l’hôtel de ville. On y découvrira les vestiges des premières fortifications de Montréal ainsi qu’un des plus beaux panoramas sur le centre-ville.

De retour rue de la Commune, on longe le plus bel ensemble immobilier du XIXe siècle en Amérique du Nord, témoins de l’activité commerciale intense qui se déroulait à cet endroit. C’est, en fait, ici que s’est développé le port de Montréal, encore aujourd’hui le second en importance de la côte Est d’Amérique du Nord. Et même si les principales installations portuaires ont été, de nos jours, transférées plus à l’est, les grands silos sont restés attendant quelque renaissance. À la Pointe-à-Calière, un arrêt s’impose. C’est ici même que débarquaient les premiers arrivants en provenance d’Europe. Rien d’étonnant à ce qu’on y ait érigé le musée d’Archéologie et d’Histoire de Montréal. Grâce aux techniques d’animation les plus modernes, on peut y suivre l’évolution d’un site occupé d’abord par les Amérindiens avent de servir de tête de pont à la grande aventure du sieur Paul de Chomedey de Maisonneuve qui fondait, en 1642, cette métropole, aujourd’hui cosmopolite.
Entre le fleuve et la rue de la Commune, du côté sud, s’étend l’esplanade du Vieux-Port qui se transforme, en été, en lieu de rendez-vous pour les Montréalais. On y pique-nique, on flâne. Le Cirque du Soleil y monte son chapiteau. Le soir, il n’y a pas de meilleur endroit pour assister aux feux d’artifice allumés en face du Vieux-Port, c’est un véritable lieu de festivité montréalais, et on peut y voir l’assortiment le plus varié de vélos et de cyclistes.
À ceux et celles qui se demanderaient s’il y a des bateaux dans ce port, la réponse est oui! Il y a de grands bateaux en provenance du monde entier qui tiennent à nous rappeler que nous sommes dans un port.

On atteint par la suite les bords du canal de Lachine, le long duquel la ville a aménagé un parc linéaire de plus d’une douzaine de kilomètres, avec piste cyclable et chemin pédestre, près des écluses restaurées, et qui offrent en été l’opportunité de profiter de la navigation de plaisance. Voie d’eau et de verdure, une balade sur sa rive permet de se replonger dans un passé pas si lointain, où les usines marchaient rondement, avec en prime des vues spectaculaires sur le centre-ville moderne de notre ville.
Avec le canal de Lachine, on pénètre au cœur du Vieux Montréal industriel berceau de la révolution industrielle canadienne. Délaissé au profit de zones urbaines répondant aux exigences de a modernité, ces quartiers étaient progressivement tombés en léthargie, mais ils maintenaient leur souffle derrière des murs d’usines aux vitres brisées et dans le rouge brique ouvrier. Ces dernières années, d’anciens édifices depuis longtemps vacants, ont donné naissance à de nouvelles entreprises, des lofts et au longtemps déserté quartier de Griffintown, à proximité du centre-ville, ainsi cette situation géographique a plaidé en faveur de la relance de ce quartier historique, berceau de l’industrialisation au Canada.
La Ville de Montréal a privilégié un aménagement qui, à la fois, respectait l’histoire et sauvegardait le patrimoine industriel, tout en permettant la création d’emplois pour les résidents. En choisissant de réparer le tissu urbain, de conjurer l’avenir avec le passé, Montréal a opté pour une forme de développement «viable», afin de bâtir, d’aménager, de repenser la ville, de donner forme, en quelque sorte, aux rêves des populations locales et insuffler une nouvelle vie à certains quartiers.
À 3 kilomètres du départ, un pont enjambant le canal de Lachine vous amène dans l’un des marchés publics les plus animés de Montréal, le marché Atwater. Moins multiethnique que le marché Jean-Talon (le plus grand en Amérique du Nord ou, au moins au Canada), ses étalages pourtant s’enrichissent au fil des ans de nouveaux produits qui témoignent que Montréal compte environ cent communautés culturelles et est la ville la plus multiethnique du Canada. D’ailleurs, nos marchés sont, de plus en plus, des bouillons de culture et on y apprend beaucoup, ne serait-ce qu’au chapitre de la gastronomie. Ici, à côté des bleuets du lac Saint-Jean, des fromages au lait cru et du pain frais, des épis de maïs et de la célèbre citrouille de l’Halloween, apparaissent les caris et la goyave… ce marché témoigne de la multiplicité des plaisirs qu’offre la cuisine, plaisir des sens, plaisir hautement civilisé, plaisir qui n’a de limites que l’imagination.
(Notons en passant qu’en hiver, on peut même renouer avec une très vieille tradition européenne : le patinage sur la surface gelée du canal (aux endroits aménagés à cette fin).
En reprenant la piste cyclable qui suit le canal de Lachine, on arrive finalement, après un parcours d’environ 8 kilomètres, au parc René-Lévesque est l’un des grands parcs de Montréal, situé dans l’arrondissement de Lachine, sur une jetée aux abords du fleuve Saint-Laurent et du canal de Lachine. Des dizaines de sculptures, œuvre d’artistes québécois sont intégrées dans ce parc où nichent plusieurs espèces d’oiseaux.
De là, après un pique-nique sur l’herbe, on peut prendre la route de retour le long de la rue Saint-Patrick qui longe le canal.

En parcourant le chemin du canal de retour, on peut bifurquer vers les îles Notre-Dame et Sainte-Hélène. On longe ainsi la Cité du Havre et le complexe immobilier Habitat 67, sorte de jeu de cubes pittoresques construit à l’occasion de l’EXPO-67. En fait, ces deux îles avaient été le site de cette exposition, et la ville a voulu y aménager un immense parc urbain à deux pas du centre-ville qui porte aujourd’hui le nom de Jean Drapeau, l’un des maires les plus connus de Montréal. Ici, la ville a démontré qu’il était possible d’augmenter la qualité de vie au centre-ville d’une métropole tout en respectant l’environnement. Ainsi es né le parc Jean-Drapeau.
Le projet a débuté par le parc-plage connu sous le nom du parc des Îles, une vraie plage de sable de un kilomètre, entourant un lac dont l’eau provient directement du fleuve et est purifiée naturellement, grâce à une biotechnologie simple et moderne, en passant successivement dans 4 étangs-filtres tapissés de plantes aquatiques. Là vous attendent des espaces naturels se mêlant aux terres en culture, où nichent les canards sauvages et habitent des marmottes.
Berges renaturalisées, chemins piétonniers, pistes cyclables, un amphithéâtre naturel pouvant recevoir des dizaines de milliers de personnes; plantation d’environ 40 mille arbustes et 5 mille arbres, aménagement d’un débarcadère, liaison fluviale avec le Vieux-Port pour piétons et cyclistes; voilà de quoi redonner le goût de fréquenter les lieux, sans compter la célèbre Biosphère qui bénéficie d’une nouvelle vie après avoir abrité le pavillon des États-Unis en 1967.Quant à l’ancien pavillon français, il abrite aujourd’hui le Casino de Montréal.
Comment quitter ce site sans jeter un coup d’œil sur Montréal? L’image qu’on en a des îles est harmonieuse et saisissante: le fleuve Saint-Laurent, le Vieux-Port, le Vieux-Montréal, le centre-ville, la montagne, le Mont-Royal qui veille sur les destinées de la métropole québécoise. Alors, si on désire vraiment se dépayser, à partir du Vieux-Montréal, on peut s’embarquer sur une navette que vous transporte de l’autre côté du fleuve.
Par la suite, avant d’emprunter le pont de la Concorde vers le centre-ville de Montréal, une halte s’impose au parc de Dieppe (anciennement, parc de la Pointe de la Cité du Havre) – surtout si vos enfants vous accompagnent. Vous y admirerez l’«Homme» d’Alexander Calder qui se dresse sur l’île Sainte-Hélène, cette immense sculpture-symbole de l’Exposition universelle de 1867, visible également de la rive montréalaise…

Et s’il vous reste encore de l’énergie après la première journée de vélo, vous pouvez vous diriger vers le village olympique, où se trouvent le Stade olympique, le Jardin botanique, le Planétarium Rio-Tinto et le Biodôme de Montréal.
Le Jardin botanique qui est un lieu cher aux Montréalais. On aime sa serre tropicale, où le taux d’humidité est en permanence de 70%; on y va même en hiver, quand les tempêtes de neige crépitent sur les vitres, alors, sous les feuilles des bananiers, les écoliers suffoquent et la maîtresse d’école rêve de la Floride.
Quant au Biodôme, il s’agit d’un projet incroyable. C’est la planète entière, en condensé, un échantillon des écosystèmes de la forêt boréale, de la forêt tropicale et du monde, polaire, mis sus verre. Les perroquets aras, le tamarin, un grand nombre d’autres espèces vivantes sont des passagers dans notre Arche de Noé.
Le Planétarium Rio-Tinto, quant à lui, est tout un univers cosmique, avec ses représentations basées sur une technologie de pointe.
Notons finalement qu’aujourd’hui, des milliers de Montréalais utilisent ce moyen de transport pour se rendre au travail. Par ailleurs, le Tour de l’Île de Montréal est devenu l’une des plus grandes randonnées cyclistes populaires au monde. Tous les ans, des dizaines de milliers de personnes, de tous les âges se donnent rendez-vous pour parcourir, en pleine ville, quelques 70 kilomètres du circuit. On peut imaginer ce que cela implique comme organisation, le nombre de bénévoles et de rues barrées en plein centre-ville que cela représente.
Vous prévoyez visiter le Québec et Montréal? Un choix judicieux pour un voyage! Et si tel est le cas, n’hésitez pas à consulter le site Virée-Malin.fr afin de préparer votre séjour à Montréal.
Voir aussi :
- Rue Beaudoin du quartier Saint-Henri
- Ligne du temps : le Québec en 1884
- Ligne du temps : le Québec en 1893
- Ligne du temps : le Québec en 1991
- Gastronomie montréalaise

