Avenue Mont-Royal

Avenue Mont-Royal à Montréal

L’avenue Mont-Royal, orientée Est-ouest, est la plus importante artère du Plateau-Mont-Royal, l’un des arrondissements les plus pittoresques de Montréal.

Elle débute à l’ouest d’Avenue du Parc pour finir au boulevard Pie-IX et sa longueur totale est de 5,5 kilomètres en deux tronçons (3,5 kilomètres entre l’Avenue du Parc et la rue D’Iberville et 2 kilomètres à l’est de la rue Molson). Il semblerait que l’avenue aurait été désignée sous son nom actuel en 1834 (v. wikipedia en français), mais nous n’avons pas trouvé la confirmation de cette date.

Jusqu’ aux années 1870, le secteur actuel de l’avenue n’était occupé que par un nombre réduit d’industries et de petites maisons résidentielles. Une piste de course se trouvait sur un terrain situé entre l’actuelle avenue du Mont-Royal, le boulevard Saint-Joseph, la rue Resther et la Mentana. Alors, le développement de l’avenue débute dans les années 1880, avec la construction des maisons, manufactures, usines dans le secteur proche du Mont-Royal.

Vers 1890, on voit déjà s’ériger sur l’avenue du Mont-Royal des rangées de maisons. Frontière entre le village de Coteau Saint-Louis et de Saint-Jean-Baptiste, cette rue devient l’artère principale du Plateau à la fin du XIXe siècle.

À partir de l’avenue Henri-Julien (rue Robin à l’époque), le développement de l’avenue du Mont-Royal est plus tardif. Ce n’est au début du XXe siècle que les terrains y commencent à être occupés.

X Avenue Mont-Royal

Dès la fin du XIXe siècle, l’avenue devient commerciale. Un grand nombre de commerces occupent le rez-de-chaussée des bâtiments. On y trouve de grands magasins, tels que le grand magasin L.N. Messier, le S.S. Kresge, le F.W. Woolworth Co entre autres. Aux étages, on retrouve des logements, des bureaux et des ateliers.

L’avenue est choisie d’ailleurs comme l’un des sites des fêtes et festivals. Dans les années 1940, la rue est fermée pour la première fois pour laisser place au Festival de l’avenue du Mont-Royal. Jusqu’à nos jours, ces formes de divertissement occupent une part importante des activités.

Avenue Mont-Royal
Avenue Mont-Royal vers la fin, près de l’intersection avec la rue D’Iberville. Photo : © Grandquebec.com.

Dans les années 1950, le cinéma Passe-Temps s’y ouvre, ainsi que de nombreux restaurants, tavernes, salles de danse et bars. En 1959, pour améliorer la circulation, on élargit l’artère et on la repave entre les avenues Christophe-Colomb et Papineau.

De nombreuses expropriations ont lieu dans les années 1960 pour laisser place à la station de métro Mont-Royal, ouverte le 14 octobre 1966. En 1996, autour de la station, la Ville de Montréal aménage la place Gérald-Godin. On peut y lire le poème Tango de Montréal, gravé sur un mur et choisi pour sa représentation des gens qui y habitent.

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Vers les années 1990, la restructuration de la fonction commerciale du secteur attire des boutiques spécialisées et des restaurants. Ces établissements organisent désormais des journées de vente trottoir. En fait, l’avenue du Mont-Royal offre aujourd’hui une panoplie de fines boutiques et de restaurants. Cela fait ainsi la preuve qu’il est possible de concilier patrimoine, commerce et qualité de vie des résidents.

Certaines constructions de l’avenue se distinguent. C’est le cas pour l’ancienne clinique Laurier/Siegler, construite en 1935, qui abrite les Jeunesses musicales du Canada.

Près de la station de métro Mont-Royal, deux bâtiments font partie du patrimoine religieux du Québec: le pensionnat Saint-Basile, situé entre les rues Rivard et Berri, construit en 1896 et réutilisé par la Maison de la culture du Plateau Mont-Royal et par une bibliothèque municipale. La Maison des Pères du Très-Saint-Sacrement se situe entre les rues Berri et Resther. Les deux bâtiments sont bien visibles tout au long de l’avenue et la Maison de la culture constitue un des points de repères du quartier.

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