Cette nouvelle a été annoncé le 3 janvier 1901 par le quotidien La Presse. La campagne de la vaccination visait à stopper d’innombrables épidémies à Montréal. En ce qui concerne M. le curé d’Hochelaga, il se serait trompé de bonne foi. En réalité, certains politiciens ont proposé payer 10 dollars à tous qui se vaccineraient dans un délai de quelques semaines.
Monsieur le Curé d’Hochelaga encourage la vaccination en menaçant les paroissiens!
Depuis la dernière proclamation il y a une grande affluence de personnes à l’Hôtel de Ville.
Les bureaux d’hygiène sont encombrés.
La vaccination bat son plein, de ce temps-ci, à l’Hôtel de Ville. Il est vrai que tous les moyens ont été pris par le Bureau de santé, pour encourager la chose; à part le fait regrettable que l’on charge le prix du vaccin aux médecins, qui se font payer pour vacciner leurs clients.
N’empêche que la population semble à tout prix décidée à renoncer aux vieux préjugés et à s’immuniser au moyen de la vaccine. Il se fait, dans ce sens, un mouvement très sérieux. On remarque surtout la chose depuis les dernières proclamations du bureau de santé. Les maîtresses d’écoles amènent leurs élèves en bloc, à l’hôtel de ville, depuis samedi, et les trois médecins vaccinateurs sont sur les dents. Ils sont réellement encombrés. Il a fallu mettre des bancs dans le couloir, près du bureau de santé, pour faire asseoir la foule.
Comme l’a dit, samedi, le médecin de la cité, si ce bon mouvement continue, dans un mois nous n’aurons plus de variole parmi nous. Pour nous sauver du fléau, il n’y a qu’une chose, la vaccination. Qu’on se le tienne pour dit, et que chaque père de famille agisse.
A la séance du Conseil de ville, hier, l’échevin Bumbray a créé toute une sensation, en disant que, dimanche dernier, le curé d’Hochelaga avait annoncé en chaire, que tous ceux qui ne se feront pas vacciner seront passibles d’une amende de $10.00.
Le président de la commission d’hygiène, M. Ames, a déclaré en réponse à la question qui lui a été posée à ce sujet, qu’il n’y a ni loi, ni règlement à l’heure qu’il est, qui autorise l’abbé en question de faire une semblable menace. Cela n’empêche pas, bien entendu, que la vaccination ne soit grandement recommandée.
Voir aussi :
- Vaccination contre la grippe H1N1 en 2009
- Sources d’eau au XIXe siècle
- Choléra à Québec
- Immigration au Canada au début du XIXe siècle