L’Expo-67 à Moscou : le coup de masse
L’Expo-67 à Moscou ? En toute dernière heure, une communication exclusive reçue de Paris, nous informe que l’Union Soviétique a fait admettre sept nouveaux pays qui auront droit de vote lors de la prochaine réunion du Bureau internationale des Foires.
Sept pays situés le Rideau de fer, comme bien l’on pense.
La position soviétique est donc singulièrement renforcée et dans les milieux spécialisés, d’aucuns affirment que la Russie, utilisant « le coup de masse » du facteur numérique décrocherait rapidement le vote majoritaire qui lui vaudra la tenue de l’Exposition universelle, sur son territoire, en 1967.
La position canadienne
Alors la position canadienne, c’est-à-dire, le choix de Montréal, est d’ores et déjà en péril. L’Autriche, qui prônait sa capitale, Vienne, ne semble pas en mesure de faire échec à la force massive des votes de la Russie et des sept pays qu’elle a su rallier quelques jours avant les délais définitives.
Enfin, il est indiqué (sous toutes réserves) qu’Israël voterait pour la proposition russe.
Les délégués des pays, membres du Bureau international des Foires sont convoqués à Paris, le 5 mai 1960. On imagine aisément dans quelle atmosphère de tension se déroulera la réunion de ces délégués dont la décision doit être finale. Sans appel, par surcroît!
(C’est arrivé le 24 avril 1960, texte publié dans La Presse de Montréal)
Note de GrandQuébec.com :
Comment est-il possible quel’EXPO-67 ait quand même eu lieu à Montréal? Tout d’abord, comme le craignait La Presse, Moscou l’avait emporté devant Montréal par 16 voix contre 14 lors du scrutin du 5 mai suivant, l’URSS ayant réussi à faire accepter sept pays dont deux états fantoches, faisant partie de l’Union Soviétique, soit l’Ukraine et la Biélorussie.
Heureusement, pour Montréal, Moscou se retira de la lutte trois ans plus tard et laissa place à Montréal. Par un concours de circonstances, le maire Jean Drapeau a réussi là où son prédécesseur Sarto Fournier avait échoué de justesse.
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