Premier service des incendies

Premier service des incendies à Montréal

En 1833, le service des incendies à Montréal se faisait par neuf compagnies de pompiers volontaires qui ne recevaient aucun salaire pour leur travail et leur dévouement. Les casernes de pompiers au nombre de neuf, avaient chacune une cloche d’alarme pesant tout au plus quarante livres. Le poste de pompiers #1 se trouvait place d’Armes, entre la Banque de Montréal et la maison Dubuois.

La société des pompiers de Montréal possédait à l’époque neuf pompes à l’incendie : l’Alliance, rue Notre-Dame; la Saint-Lawrence, rue Saint-Laurent; la Saint-George, près de Ville; la Cataracte, patie est de la rue Notre-Dame; la Neptune, rue Sainte-Marie; la Lilliput, petite rue Saint-Jacques; la Phoenix, place d’Armes; la Saint-Joseph, rue Craig et la Montréal, rue Saint-Paul.

Lorsqu’un feu éclatait, tous les pompiers se rendaient à l’appel et celui qui était absent sans motif grave, était passible d’une amende.

Chaque fois que l’alarme était donnée, les pompiers couraient à leur poste et sortaient les pompes. On ignorait alors les moyens d’alarme efficaces et il était donc impossible de préciser l’endroit où le feu avait éclaté. Parfois, des compagnes de pompiers se rencontraient à la bifurcation des rues et s’interrogeaient mutuellement sur la question du quartier où était l’incendie. Souvent, on ne s’accordait pas sur l’endroit et les pompes étaient dirigées à la fois vers deux points différents.

Comme l’aqueduc ne fournissait pas l’eau en quantité suffisante, il fallait recourir aux pompes à bras et aux puits de la ville. En hiver, lorsque les pompes étaient gelées, des charretiers allaient à des usines pour apporter des tonneaux d’eau chaude pour faire dégeler les pompes.

Les pompiers se servaient du bélier pour défoncer des portes ou abattre des murs.

Les premiers capitaines étaient J. R. Brondson, président de la société du feu, G. Lonion, Charles Ward, John Cliff, James Speers, Gundlack, Gibeau, C. D. S. Lovis et Lachapelle.

Le capitaine Brondson, le tout premier chef des pompiers, fut remplacé par John Perrigo. En 1852, le capitaine A. Bertram le remplace. À la mort du capitaine Betram, Wiliam Patton prend la relève. Son successeur est M. Z. Benoît. Lors de sa retraite, il cède ses fonctions à J. Tremblay.

(D’après Le bon vieux temps par Hector Berthelot, compilé, revu et annoté par Édouard-Zotique Massicotte. Éditions Librairie Beauchemin Limitée, Montréal, 1924).

Incendie, incendiaires

L’incendie volontaire est, parmi les attentats contre la propriété privée ou publique, celui que la loi considère comme le plus grave. Il est, en effet, haussé au rang du crime et peut être puni de mort quand il est dirigé contre des locaux d’habitation ou il s’entraîne la mort d’une personne, fut-ce sans intention homicide.

En pathologie mentale, l’incendie apparaît quelquefois comme un accident répondant aux agissements inconsidérés de certains insuffisants intellectuels (déments, oligophrènes, confus, alcooliques ou épileptiques).

Mais il peut être dicté par une intention malveillante (déséquilibrés) ou s’inscrire dans un délire (jalousie, rétorsion de la part d’un persécuté).

Dans les villes qui, au moyen âge, n’étaient pas transmises toutes construites par l’histoire antérieure, mais qui se formèrent toutes neuves, se peuplant de serfs qui s’étaient libérés, le travail particulier de chacun était son unique propriété. (Megan Jorgensen). Photo : ElenaB.

Il n’est pas rare qu’il soit l’œuvre d’un pervers poussé par la malignité, d’un débile qui y puise, outre la raison d’une pure activité de jeu, l’occasion d’un spectacle émouvant ou l’affirmation inconsciente de la virilité (Oulés), d’un vaniteux qui crée ainsi la possibilité de se mettre en évidence en participant avec un empressement débridé aux travaux de sauvetage, après avoir donné lui-même l’alarme au besoin. Le mystère qui entourera souvent la cause de l’incendie est un aiguillon supplémentaire qui pousse ce genre d’anormaux à récidiver.

Dans certains cas, quoique plus rarement, l’incendiaire cède à une véritable obsession-impulsion : c’est un « pyromane » (v. ce mot).

Le mobile est parfois inattendu (Nelken) : nostalgie, hystérie, perversion sadique, etc.

Du point de vue médico-légal, il sera parfois malaisé pour l’expert de démêler la part de l’obsession et des autre facteurs dans le déterminisme de l’acte.

coucher du soleil
Une rue de Montréal. Photo : © GrandQuebec.com.

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