Arrivées et départs au Quai Russel (aujourd’hui, le Quai Alexandra
L’avènement d’une riche bourgeoisie au début du XIXe siècle amène le développement de circuits maritimes touristiques. Une fois le chenal de navigation creusé en 1856 pour contourner les rapides du Saint-Laurent, le quai Russel du port de Montréal, maintenant le quai Alexandre, devient le quai d’embarquement et de débarquement des transatlantiques à passagers en partance ou en provenance d’Europe et des États-Unis. Les grands bateaux de croisière continuent d’y accoster aujourd’hui.
« Tout le village était là sur les quais pour notre départ. Sur le bateau, ils distribuaient des serpentins, on les lançait à la famille, et quand le bateau partait, les serpentins se brisaient. Le symbole de la séparation était très fort. » (Rachel Billette, à l’âge de 20 ans, en 1963, elle est partie pour un voyage de deux mois en Europe avec trois de ses amies de Saint-Louis-de-Gonzague).
Par train ou par bateau, les immigrants affluent vers Montréal pour se répandre par la suite un peu partout au Canada. La première grande vague d’immigration débute dans les années 1840 et comprend des dizaines de milliers d’Irlandais fuyant la famine, en plus d’Anglais et d’Écossais. Entassées dans les cales de cargos, ces populations effectuent la traversée de 12 jours dans les conditions souvent insalubres.
Durant la deuxième vague, de 1896 à 1914, le Canada accueille trois millions d’immigrants d’Europe de l’Est, d’Italie et d’Allemagne.
Compagnies maritimes
En 1880, une trentaine de compagnies maritimes fréquentent régulièrement le port de Montréal, dont la Allan Line, la White Star Line et la Cunard. Leurs navires relient Montréal non seulement à l’Europe, à la Grande-Bretagne et aux villes côtières américaines, mais aussi à différentes villes portuaires québécoises et ontariennes. Par plaisir ou par affaires, chaque jour, plus de 1 000 voyageurs foulent le quai Russel en 1913.
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