Police de quartier en place ! : La police ne se déplacera plus que pour les cas urgents
En prévision de l’implantation de la police de quartier, la police de la CUM a mis en place un nouveau processus de gestion des appels. Ce projet oblige les citoyens à se rendre plus souvent dans les postes de police.
Depuis le 3 décembre 1996, la centrale de télécommunications ne transmet plus aux policiers les appels non urgents. Tels les vols de sacs à main, le vandalisme et le délit de fuite qui font peut de dommages. On invite plutôt les gens à se présenter dans un poste de police, où un officier note la plainte. Dans certains cas, c’est la personne elle-même qui rédige le rapport.
« En général, une fois la surprise passée, la réaction du public est bonne, affirme l’agent Stéphane Auger, de la division de la logistique d’intervention du SPCUM. En fait il reconnaît qu’il s’agit d’un changement majeur dans les habitudes de la population de l’île de Montréal. Depuis des décennies, les citoyens avaient rarement à se déplacer quand ils faisaient appel à la police. Les budgets réduits et le concept même de la police de quartier ont forcé la direction du SPCUM à repenser ses méthodes d’intervention. Par le fait même, les traitements des appels.
Ces modifications ont pour but d’alléger la charge de travail des policiers patrouilleurs afin qu’ils puissent consacrer plus de temps à la prévention et à la répression de la criminalité et surtout, comme le veut la police de quartier, leur donner plus de temps pour trouver des solutions aux problèmes qui sévissent dans les secteurs où ils sont appelés à travailler.
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Une fois en place la première phase la première phase de la police de quartier, à la mi-janvier, les citoyens devront même se présenter au poste pour rapporter un vol de véhicule ou qui se produit dans un véhicule. Dans les cas de fraudes ou de voies de fait simples. Par exemple, ils seront référés directement à un enquêteur. « Cela évitera aux victimes d’avoir à relater les mêmes faits à deux policiers différents. C’est moins pénible pour eux et ça facilite le suivi du dossier » explique l’agent Auger, en citant l’exemple de la nouvelle escouade des agressions sexuelles.
Dans les situations qui ne sont pas nécessairement urgentes, mais exigent une présence policière – vol par effraction sans suspect, véhicules abandonnées, – les policiers contacteront les victimes pour les informer du moment où ils iront les rencontrer. « L’intervention ne sera peut-être pas réalisée plus rapidement, mais le citoyen sera rassuré, opine M. Auger.
En outre, le SPCUM n’entend plus se rendre systématiquement sur les lieux d’événements qui ne présentent pas de réels dangers ou qui relèvent d’autres services publics comme Hydro-Québec, etc.
En diminuant le nombre d’interventions, le SPCUM croit du même coup améliorer son efficacité, augmentant notamment la rapidité de réponses aux appels d’urgence comme les attentats armés, les bagarres, etc.
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Dans la même veine, les policiers souhaitent mieux traiter les appels qui concernent la qualité de vie des citoyens, le bruit, le harcèlement, les rôdeurs.
Dans l’ensemble du service, toutes ces mesures devraient permettre de réduire de près de 100 mille le nombre d’interventions des policiers patrouilleurs de la CUM. Ils pourraient ainsi consacrer 190 000 heures de travail à d’autres tâches.
Depuis 1994, le temps de réponse moyen est passé de six à neuf minutes par appel. Bon an, mal an, la police reçoit quelque 850 000 appels. Les deux tiers sont considérés peu ou pas urgents.
(Texte paru dans La Presse, le 16 décembre 1996).

Voir aussi :
- FPPM
- ACPM
- Premier syndicat des policiers de Montréal
- La grève des policiers de 1918
- Historique de la police de Montréal
- Forces de l’ordre (l’index thématique)
- Police de la CUM a à l’œil les criminels
A titre d`ancien répartiteur au spcum puis au spvm je peux vous affirmer que la police de quartier représentait une belle innovation en théorie et sur papier mais que dans la dure réalité des opérations ce fut un échec total…en effet, chaque commandant voire chaque sergent pensait à sa responsabilité géographique ( son petit carré de sable!) meme si c`était marqué ville de Montréal sur le véhicule et sur le chèque de paie des policiers et policières!!! une chance qu`on a commencé a rationaliser le tout…certaines nuits c`en était meme dangereux pour les policiers sur la route…et que dire d`un poste de quartier qui possédait une entrée commune avec un Dunkin Donuts….une vraie police de centre d`achats comme a CDN ou P-A-T….