Fin du XIXe siècle à Montréal
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, Montréal qui porte fièrement le nom de métropole du Canada, connaît une véritable explosion démographique. C’est la ville plus peuplée du Canada et le centre économique du pays. Par contre, Toronto, qui s’impose déjà comme métropole régionale de l’Ontario, commence à concurrencer Montréal sur son propre terrain.
Entre 1861 et 1901, la population de la ville passe de 90323 a 267730 habitants. Cette croissance est attribuable à l’immigration, bien entendu, mais aussi à l’exode rural.
Les nombreux contingents d’immigrants en provenance d’Irlande continuent d’affluer jusque dans les années 1860; ils seront remplacés par la suite par des Canadiens français d’origine rurale, attirés par l’espoir de trouver facilement du travail dans la grand ville.
En 1866, pour la première fois dès la Conquête, Montréal redevient majoritairement francophone.
Dès la fin du 19e siècle, des immigrants autres que Français ou Britanniques commencent à affluer. Le paysage multiculturel prend forme tandis que les communautés juive, allemande et italienne deviennent plus importantes.
L’urbanisation qui accompagne cette arrivée massive se manifeste par un étalement urbain grandissant et de l’annexion d’une trentaine de municipalités limitrophes, entre 1883 et 1918.
De nombreux quartiers ouvriers se développent et la bourgeoisie déménage vers les flancs du Mont Royal, dans un secteur appelé le «Mille carrés dorés».
Le clivage économique est d’ailleurs de plus en plus important au cours de cette période et même de plus en plus ethnique, alors que la haute bourgeoisie est surtout anglo-protestante et que la masse des ouvriers est composée de Canadiens français et d’Irlandais catholiques.
Mais le XXe siècle apparait à l’horizon… voir la suite : Montréal au XXe siècle.
Voir aussi :
- Montréal : ligne du temps 1630-1679
- Montréal : ligne du temps 1680-1760
- Montréal : Fin du XVIIIe siècle, début du XIXe siècle
- Ligne du temps : 1760 – 1836
- Ligne du temps : 1837-1900
- La première moitié du XXe siècle à Montréal