Montréal historique: La maison Forrestier

La Maison Forrestier

Cette maison a été située au cœur du Vieux-Montréal et elle n’existe plus. Voici la description de cette maison telle que apparaît en octobre 1927 dans un texte du journal Le Petit Journal (le 8 octobre 1927):

Cette vielle maison est située à l’angle sud-est des rues St-Pierre et Notre-Dame. Elle est connue sous le nom de Maison Forrestier et est un excellent modèle du type de construction de la seconde moitié du XVIIIe siècle.

Sous la niche qui surmonte l’entrée est inscrite la date 1767, ceci indique que cette maison fut construite peu de temps après l’occupation de Montréal par les troupes britanniques en 1760.

Elle est intéressante au point de vue historique surtout parce qu’elle servit de quartiers généraux au Général Montgomery pendant l’occupation de Montréal par l’armée continentale américaine à partir du mois de novembre 1775 jusqu’à l’évacuation par le fameux Benedict Arnold en juin 1776.

À la même époque, un peu plus à l’est sur la rue Notre-Dame, le Château de Ramezay servait de quartiers généraux aux Commissaires envoyés par le Congrès Continental dans le but de persuader les Canadiens-Français à se joindre aux Colonies révoltées. Cette députation se composait de Benjamin Franklin, de Samuel Chase et de Charles Carroll de Carrolton qui s’étaient adjoints, dans un but de propagande, Fleury Mesplet, imprimeur français, établi alors à Philadelphie.

Leur mission échoua et ils s’en retournèrent chez-eux, laissant cependant Mesplet qui fonda la Gazette de Montréal en 1778. La population de la ville, en grande majorité française, était alors d 8,000 âmes.

L’emplacement de la Banque Royale, vis-à-vis, à l’angle de la rue Saint-Pierre et de la rue Notre-Dame et en prolongement jusqu’à la rue St-Jacques est digne d’intérêt pour les touristes car à l’angle sud-ouest de la rue St-Pierre et de la rue St-Jacques s’élevait, tout récemment encore, le « Mechanics Buidling » qui fut dans les temps passés le théâtre de nombreuses assemblées publiques. Il était situé à côté d’un petit cimetière ne mesurant environ que quatre-vingt-dix pieds carrés et qui avait appartenu jadis à un nommé Pierre-Gadoys, un des premiers colons qui ait obtenu une concession à Montréal. C’est en son souvenir que cette rue, une des premières ouvertes (vers 1672), fut appelée rue St-Pierre.

Les voitures des lignes numéros 2,14,25,36,47,58,64,70,83,91, passent devant la Maison Forrestier. Les conducteurs de la Compagnie des tramways de Montréal seront heureux de donner les renseignements nécessaires sur l’endroit.

(Texte de la série Votre Montréal : Montréal historique).

Pour en apprendre plus :

Maison Forrestier. Illustration du journal Le Petit Journal. Octobre 1927.

Laisser un commentaire