Maison historique et patrimoniale Robert-Bélanger
Située dans l’arrondissement de Saint-Laurent de Montréal, classée immeuble patrimonial depuis 2009 en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec, la maison patrimoniale Robert-Bélanger fait partie des cinquante plus anciennes maisons de ferme en pierre de l’île de Montréal.
La villa a restauré la maison pour préserver son caractère d’époque et mettre en valeur son histoire. Les aménagements extérieurs récents rappellent le passé agricole du site avec un potager ancestral, un verger, une zone boisée et des végétaux ornementaux typiques du début du XXe siècle.
Le site accueille aujourd’hui des activités liées à l’agriculture urbaine, à l’environnement, à la culture et au patrimoine, et il est accessible au public.
Un témoin du passé agricole
La maison Robert-Bélanger est un rare vestige de l’époque où Saint-Laurent était un territoire rural. En effet, son terrain, planté d’arbres matures, contraste avec le développement résidentiel qui l’entoure aujourd’hui, rappelant ainsi la transformation du paysage montréalais au fil des siècles.
La maison Robert-Bélanger est donc un joyau patrimonial de l’arrondissement de Saint-Laurent. Elle incarne en fait plus de deux siècles d’histoire locale, d’architecture rurale et de mémoire collective. Tout en continuant de servir la communauté par ses activités éducatives et culturelles
La maison Robert-Bélanger reflète l’architecture agricole du 19e siècle par plusieurs éléments caractéristiques des maisons de ferme en pierre de cette époque sur l’île de Montréal.
Voici quelques caractéristiques de la maison patrimoniale Robert-Bélanger
Plan rectangulaire et faible élévation : Le corps principal de la maison présente un plan rectangulaire à un étage et demi. Au fait, c’est typique des habitations rurales du début du 19e siècle. Ce type de plan favorisait alors la simplicité de construction et l’efficacité fonctionnelle.
Toit à deux versants à larmiers retroussés : La toiture à deux versants, dont les larmiers débordent légèrement, est en fait une signature de l’architecture agricole québécoise de cette période. Elle permettait alors une bonne évacuation de la neige et protégeait les murs en pierre des intempéries.
Cheminées sur les pignons : La présence d’une cheminée sur chacun des pignons (extrémités du bâtiment) est un autre trait distinctif des maisons de ferme du 19e siècle. Cette cheminée facilite le chauffage efficace de la maison.
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Ouvertures régulières en façade : La façade principale comporte généralement quatre ouvertures. On y voit une porte et trois fenêtres, disposées de manière régulière et symétrique. Cette organisation simple et fonctionnelle est typique de l’architecture rurale traditionnelle.
Matériaux locaux : On a construit la maison en pierre, un matériau local abondant. On l’utilisait pour sa solidité et sa capacité à isoler contre le froid. Cela était essentiel pour la vie agricole au Québec.
Implantation sur un grand terrain agricole : La maison se situe sur un vaste terrain plat, planté d’arbres matures, en bordure d’une ancienne voie rurale. Cette disposition reflète donc l’organisation des fermes du 19e siècle, où la maison était au cœur de l’exploitation agricole.
Annexe arrière : L’ajout d’une annexe en bois à l’arrière dans les années 1930 illustre l’évolution des besoins des familles agricoles. Il s’agit en fait d’une pratique courante dans l’architecture rurale. Là où les habitations étaient agrandies pour accueillir plusieurs générations ou diversifier les usages.
Ces caractéristiques font de la maison Robert-Bélanger un exemple représentatif. Bref, il est authentique de l’architecture agricole du 19e siècle sur l’île de Montréal. Elles témoignent ainsi du mode de vie rural et des techniques de construction de l’époque.