
Le nom de Lachine, son origine
On a beaucoup discuté autrefois l’origine du nom de Lachine.
M. Benjamin Sulte explique que le 6 juillet 1669, Cavelier de La Salle avec un certain nombre d’hommes s’embarquait pour aller en découverte jusqu’aux mers de Chine si possible. Cette expédition partit d’un lieu situé à une lieue et demie de Montréal, soit au site de la ville de Lachine d’aujourd’hui (le texte a été publié en 1944).
L’expédition revint à Montréal quatre mois plus tard. Partie pour se rendre jusqu’en Chine, elle n’alla pas plus loin que Niagara.
M. Suite ajoute: « Dans l’Histoire de Montréal, M. Dollier dit en plaisantant que le nom de Lachine fut donné à la localité d’où était partie (1669) l’expédition du sieur de La Salle.
Il fait entendre que le retour des « Chinois » causa quelques risées dans le public. M. Dollier aimait à rire ; je pense qu’il est l’auteur du terme satirique Lachine. Il parle de la « transmigration » des voyageurs de La Salle, voulant par là signifier que ces braves gens partis pour se rendre à la Chine et revenant penauds, méritaient le surnom de Chinois.
Une confusion existe dans son récit, car il place ce trait dans l’année 1667-68 bien qu’il sut, mieux que personne, que la chose avait eu lieu l’automne de 1669, au retour des hommes de l’expédition.
Ce n’est pas la première fois que les annalistes ont transposé ainsi des faits dont ils connaissaient et la vraie date et le caractère particulier, sans s’apercevoir de la fausse interprétation que lés historiens pourraient leur donner. C ‘est ce qui n’a pas manqué dans le cas qui nous occupe.
Il me semble impossible de contester que le nom de Lachine ait été imposé par ironie, à la suite de l’expédition manquée. La Salle, qui n’a jamais employé ce nom dans les actes aujourd’hui connus, ne doit pas en avoir été l’auteur.
C’est plutôt M. Dollier qui le créa et s’en fit le propagateur, après son retour de la baie de Quinte, au printemps de 1670.
D’après Toutes les petites Choses du Régime français, 1944, Pierre-Georges Roy.
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Parc René Lévesque, Lachine. Photo : © GrandQuebec.com, tous droits réservés.
Voir aussi :
Vous parlez d’un Benjamin Suite dans cet article. Ne s’agirait-il pas plutôt de Benjamin Sulte?
Félicitation pour votre site.
Aucun doute, il s’agit de Sulte. Merci pour la correction et on va ajouter le nom de Benjamin Sulte dans notre liste des gens qui ont façonné le Québec.
Lachine était au centre du développement de la colonie de la Nouvelle France, et a été bénéficiaire de la Grande paix de Montréal en 1701 et les années qui ont suivi.
Pourquoi ne pas en faire une fête nationale le 4 août?
—SVP signer la pétition.–http://chng.it/t2vCYk2S–
==La Grande Paix de Montréal==fut signée le 4 août 1701, mettant fin à un conflit entre les Français et les nations amérindiennes qui durait depuis un siècle. Avec cette paix prirent fin les incursions iroquoises qui avaient ensanglanté la Nouvelle-France, ainsi que les expéditions françaises visant un grand nombre de villages iroquois. Ce traité de paix a sauvé la colonie d’une défaite inévitable et la fin d’une présence européenne dans la vallée du Saint-Laurent.
Il faut admettre que la Grande Paix de Montréal fut une victoire diplomatique. Malgré la faiblesse numérique et financière des colons, Frontenac et Callières ont mis sur pied une politique qui sut conjuguer les campagnes militaires et d’habiles négociations pour amener l’adversaire à désirer la paix.
La guerre entre la France et l’Angleterre s’étant terminée par le traité de Ryswick du 20 septembre 1697, le gouverneur du Canada travailla à négocier la paix avec les Iroquois. Les parties signèrent, le 8 septembre 1700, un traité préliminaire, qui fut confirmé le 4 août prochain dans cette grande assemblée des nations autochtones à Montréal.
La rivalité commerciale entre les Anglais et le Français n’a fait qu’exacerber un long conflit entre les Hurons et les Iroquois qui étaient une réalité depuis des décennies, voire des siècles, bien que ces deux peuples soient issus d’une même famille.
==== Time to make Aug. 4 a national holiday: 1701—the signing of La Grande Paix de Montréal between native nations and French colonists.
The Great Peace of Montreal (French: La Grande paix de Montréal) was a peace treaty between New France and 39 First Nations of North America that ended the Beaver Wars. It was signed on August 4, 1701, by Louis-Hector de Callière, governor of New France, and 1300 representatives of 39 aboriginal nations.
The French, allied to the Hurons and the Algonquians, provided 16 years of peaceful relations and trade before war started again. Present for the diplomatic event were the various peoples; part of the Iroquois confederacy, the Huron peoples, and the Algonquian peoples.
—Wikipedia—
This is not about « white-washing » or « red-washing » the past or the present. It is about searching for, and learning from, the best of the past to re-connect and be inspired by it. The early French colonists were very much dependent on the natives, but later English colonists not so much; obviously the historic relationships are similar in some ways and different in others. At the moment, we seem to be trying to re-invent the wheel. Unfortunately, it still has four corners, and past successes can help us do better.
Please sign the petition—–http://chng.it/t2vCYk2S