La première messe sur l’île de Montréal

Première messe dite sur l’île de Montréal (le 24 juin 1615)

La première messe célébrée sur l’île de Montréal eut lieu le 24 juin 1615 à la rivière des Prairies, par le Père Denis Jamet assisté du Père Joseph Le Caron. En commémoration de cette première messe, la ville de Montréal fit ériger en 1915 au milieu du parc Nicolas Viel une stèle en granit surmontée d’une croix. L’une des faces de cette stèle rappelle cette première messe célébrée à Montréal le 24 juin 1615, sur la rive de la rivière des Prairies, par le Père Denis Jamet. L’autre face rappelle le souvenir du Père Viel et de son protégé, Ahuntsic. Cette stèle du sculpteur J.-C. Picher fut l’œuvre de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal.

De plus, le visiteur pourra prendre connaissance de la magnifique toile du peintre Georges Delfosse à la cathédrale Marie-Reine du Monde, rue René-Lévesque à Montréal dont l’illustration est tirée. Au sujet de cette première messe dite sur l’île du Mont Royal, Samuel de Champlain déclare … »et le jour suivant, je party de là pour retourner à la rivière des Prairies, où estant avec deux canaux de Sauvages, je fis rencontre du père Joseph, qui retournoit à notre habitation, avec quelques ornements d’Église pour celebrer le saint Sacrifice de la messe, qui fut chantee sur le bord de ladite riviere avec toute devotion, par le Reverend Pere Denis, et Pere Joseph, devant tous ces peuples qui estoient en admiration, de voir les ceremonies dont on fait et des ornements qui leur sembloient si beaux, comme chose qu’ils n’avoient jamais veuë: car c’estoient les premiers qui ont celebré la Saincte Messe« …. (Ouevres de Champlain – p. 504, abbé C.-H. Laverdière, M. A.)

Aujourd’hui, le secteur de la rivière des Prairies est énormément riche en lieux de mémoire. Voie principale de canotage des autochtones avant l’arrivée des européens, c’est par cette voie qu’en 1603 le commerçant Pont-Gravé assisté du cartographe de Samuel de Champlain entra sur l’île du Mont Royal. En 1615, une première messe était dite par le père Jamet assisté du père Le Caron, ce sur les rives de cette rivière. En 1625, le récollet Viel se noya dans l’un des saults, le Gros Sault. De cet incident, le quartier trouva son toponyme: le Sault-au-Récollet. Pendant plus d’un siècle, le Sault constitua la porte d’entrée vers l’intérieur dans un territoire alors appelé les Indes Occidentales. Missionnaires, aventuriers, coureurs des bois, nombre d’entre eux à destination du Mississipi et au delà, de la Chine et des Indes, y passèrent et y laissèrent leur traces. Parmi ces personnages: Samuel de Champlain, Étienne Brulé, Gabriel Sagard, père Le Caron, Jean Nicollet, Pierre-Esprit Radisson, Jacques Marquette, La Vérendrye et d’une multitude d’autres missionnaires, explorateurs et aventuriers.

En 1650, le Sault-au-Récollet atteignait son apogée. En 1696, le sulpicien Vachon de Belmont y construisait un fort, le Fort Lorette, et la dotait d’une chapelle, la chapelle de la Visitation de la Bienheureuse Vierge Marie. En 1751, une église remplacera la chapelle devenue trop petite. Mais était survenu en 1642 un événement inattendu, sinon par Samuel de Champlain: celui de la fondation d’une petite colonie à la place Royale: Ville-Marie. Alors peu à peu le développement de l’île se déplaça de la rivière des Prairies à Ville-Marie.

Voir aussi :

Croix en herbe
Croix en herbe. Photo : GrandQuebec.com.

1 réflexion au sujet de « La première messe sur l’île de Montréal »

  1. Les documents de la première messe indique-t-il clairement de quel côté de la Rivière des Prairies qu’elle fut célébrée. Elle aurait pu aussi être célébrée du côté de Laval car en certains endroits le courant de la rivière est moins fort du côté de Laval que du côté de Montréal. L’exemple parfait est à a hauteur de Laval-des-rapides ou un léger courant remonte la Rivière alors qu’un courant plus loin descend la rivière. Alors plusieurs portages devaient se réaliser du coté de Laval.

    Répondre

Laisser un commentaire