Un milliard de grands travaux dans l’île de Montréal
Les grands chantiers de travaux publics qui seront inaugurés dans la région de Montréal en 1984, représenteront une valeur globale d’investissement pour Montréal de plus d’un milliard.
À eux seuls, les travaux de prolongement du réseau du métro dans le nord-est de la métropole et la construction d’un métro de surface vers Pointe-aux-Trembles nécessiteront des dépenses de 445 millions.
À ce grand chantier, il faudra ajouter ceux de l’élargissement de la rue Notre-Dame, du projet de développement domiciliaire aux usines Angus, l’épuration du lac Saint-Louis et le réaménagement des accès de l‘aéroport de Dorval.
Qualifiée de « projet de la décennie », l’épuration du lac Saint-Louis constituera l’un des plus importants chantiers de la région de Montréal au cours des trois prochaines années. Il s’agit d’un projet global de 402 millions qui a reçu le feu vert des autorités de la CUM en novembre 1984.
La part du lion du financement des travaux viendra du gouvernement du Québec, soit une participation financière représentant 66% du coût global.
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Les travaux qui seront entrepris au cours des prochains mois prévoient la construction d’émisseurs et de collecteurs de même que le raccordement des réseaux actuels de trois villes, Dorval, Pointe-Claire et Beaconsfield. Jusqu’à maintenant, ces municipalités déversaient leur eaux vannes dans le lac Saint-Louis.
On inaugurera un autre vaste chantier en 1984. Celui du prolongement vers l’Est des réseaux actuels de métro. On construira alors trois nouvelles lignes, celles de Pie-IX, Anjou et Pointe-aux-Trembles.
Au nombre des autres grands chantiers qui s’ouvriront en 1984, il faut compter celui de la transformation de la rue Notre-Dame en boulevard urbain entre les rues Saint-André et Viau.
50 millions pour l’aéroport de Dorval
Le gouvernement fédéral investira en 1984 plus de 50 millions dans le réaménagement des approches de l’aéroport de Dorval. Les travaux toucheront des voies d’accès, la réfection de l’aérogare, les installations administratives et les stationnements.
(Journal de Montréal, 31 décembre 1983).
Note de GrandQuébec.com : Il se peut, la réalité parallèle existe, après tout. Alors une autre ville de Montréal se dresse quelque part dans l’Univers. Avec son métro de surface reliant Pointe-aux-Trembles au centre-ville, la ligne de Pie-IX, celle d’Anjou et le beau boulevard Notre-Dame.
Beaconsfield, note historique
La ville de Beaconsfield, située dans la partie sud-ouest de la région montréalaise, occupe une position particulière sur les bords du lac Saint-Louis. C’est dans le périmètre identifié comme le Lakeshore. Ce secteur regroupe un nombre significatif d’anglophones, comme en témoignent ce régionyme et la dénomination collective Beaconsfielder.
Détachée de Saint-Joachim-de-la-Pointe-Claire en 1910, Beaconsfield, nom transplanté, rappelle le souvenir de Benjamin Disraeli, 1er comte de Beaconsfield (1804-1881), homme politique anglais qui devint premier ministre en 1868, pour une année et reprit le pouvoir de 1874 à 1880. Sous sa gouverne, les mœurs électorales s’assainirent. Ainsi la politique étrangère de l’Angleterre reprit du lustre. Il put procéder à diverses réformes grâce à l’appui de la reine Victoria dont il demeura le ministre préféré. C’est l’honorable J. H. Benzies qui attribua cette appellation. En fait il acheta en 1870 un domaine alors identifié comme Le Bocage. Il le baptisa Beaconsfield en l’honneur de son ami. La dénomination a d’abord identifié une pointe. Cela avant de désigner le bureau de poste créé en 1904 et la ville par la suite.
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