
La première voiture immatriculée au Québec
L’automobile à la plaque Q-1, l’ancêtre de toutes les autos du Québec, rentre au musée
La toute première voiture immatriculée au Québec et une des premières à avoir circulé dans les rues de Montréal, une de Dion-Bouton 1898, revient au Musée du Château Ramezay après avoir passé une vingtaine d’années dans un entrepôt où la Ville de Montréal remise ses vieux camions, sous le pont Jacques-Cartier.
Cette voiture française est une pièce de collection d’une valeur inestimable.
Elle a été exposée brièvement pendant les célébrations du 350e anniversaire de Montréal, en 1992, pour être ensuite retournée dans son entrepôt. Ailleurs dans le monde, un objet aussi précieux serait exposé en permanence dans un musée où on en prendrait le plus grand soin.
Le directeur intérimaire du Musée, André Delisle, est parfaitement conscient du problème et est particulièrement soulagé de voir le véhicule historique revenir à l’endroit où il a été exposé jusqu’en 1976. Il a rappelé que cette année-là, on avait vidé le Château Ramezay pour le rénover.
Le Musée du Château Ramezay, le plus vieux musée privé d’histoire au Québec, célèbre cette année son centenaire.
Cette voiture a été achetée par Ucal-Hysopompe Dandurand, surnommé U.-H., pour des raisons évidents, un courtier en immeubles, considéré comme le pionnier de l’automobile à Montréal. Il l’avait achetée en 1903 d’un commis-voyageur français du nom de Wolfe, de passage à Montréal.
La Ville de Montréal lui ayant refusé un permis parce que sa voiture n’entrait pas dans la catégorie des voitures à traction animale, il s’était adressé au gouvernement du Québec. Après avoir étudie sa demande, on lui avait remis une petite plaque portant la lettre Q et le chiffre 1. La plaque est toujours fixée à l’arrière de la voiture. Le coût : un dollar.
Peut-on imaginer une page d’histoire plus vivante?
Monsieur Dandurand a conduit la voiture jusqu’en 1910. À sa mort, elle a été donnée au Château Ramezay. La vieille voiture a été restaurée en 1956 par un industriel du nom de Joseph Gest, lui-même collectionneur. Un de ses principaux problèmes : trouver des pneumatiques originaux. Après avoir écrit un peu partout dans le monde, il en avait trouvé chez un antiquaire d’Angleterre. Ses recherches lui avaient également permis de reconstituer la couleur originale et d’obtenir les données techniques manquantes.
Le moteur ne compte qu’un seul cylindre, refroidi à l’eau. Le volant est une simple poignée montée sur un arbre vertical. Les commandes de la transmission, de l’accélérateur et de l’allumage sont fixées au même arbre. Les deux banquettes de cette voiture à quatre places se font face.
Un tel véhicule pouvait atteindre la vitesse impressionnante de 40 kilomètres à l’heure.
Le comte de Dion et Georges Bouton sont reconnus comme les créateurs du premier véritable moteur à haute vitesse, développant beaucoup de puissance proportionnellement à son volume. Ils ont fabrique des voitures jusqu’en 1932.
La de Dion-Bouton n’était pas la première voiture de monsieur Dandurand, mais la cinquième. Elle fut sans aucun doute la plus importante. M. Gérard Moisan, restaurateur de voitures anciennes, a démonté partiellement la Dion-Bouton 1898 pour qu’elle puisse entrer dans le Musée du Château Ramezay.

Auto ancienne. Photo : © GrandQuebec.com.
Pour compléter la lecture :
C’est trées intéressant de lire sur les début de l’auto au québec. Sauriez vous en quelle année la première voiture acirculée en gaspésie.
Merci
Gemma henry