III Centenaire de Montréal

IIIe Centenaire de Montréal

Travail de la Commission du IIIe centenaire à date. Le directeur général, M. Léon Trépanier nous communique un aperçu des projets déjà lancés (texte paru dans le Journal Le Canada, le 21 février 1939).

Exposition d’arts et métiers

L’organisation du tricentenaire qui sera célébré en 1942, progresse rapidement, et la Commission désire remercier tous ceux qui ont accepté si promptement de collaborer avec elle, au sein de ses sous-comités, dont les présidents et vice-présidents ont été choisis bien soigneusement, et dont le personnel est composé exclusivement de membres qui joignent au prestige, beaucoup d’expérience et autres qualifications. Quand le président et le vice-président d’un sous-comité, ou section, ont été nommés par la commission, on détermine clairement leurs attributions respectives, afin d’éviter entre eux les malentendus et conflits de pouvoirs.

Les sections suivantes sont déjà complétées ou en voie de formation : Urbanisme, Musicale, Historique, des Beaux-Arts, Sportive, Consultative féminine, des Étudiants, de Jeunesse, Consultative de Publicité, Médicale, et enfin la Section Scientifique. La Commission est décidée de s’en tenir à un système méthodique quant à l’organisation et au travail des différents sous-comités dont le principal devoir est de soumettre des rapports à la Commission, concernant leur participation aux diverses manifestations en 1942.

Depuis le début de l’organisation de nombreux entretiens ont eu lieu entre le Directeur général et les personnes intéressées aux travaux d’organisation.

Le gouvernement municipal et provincial ont été interviewés de temps à autre, par des représentants de la Commission, en vue d’obtenir leur coopération pour certains travaux publics essentiels à l’exécution de notre programme.

L’Exposition des Arts et Métiers qui aura lieu cet été à l’Île Sainte-Hélène, donnera au public une idée de ce qui pourra être réalisée, sur une plus grande échelle, en 1942. Mercredi dernier, une visite a été faite à l’Île Sainte-Hélène par un groupe d’ingénieurs, d’architectes et de techniciens, en compagne d’un représentant de la Commission des Ports Nationaux, en vue de voir s’il serait possible d’utiliser pour fins d’exposition, les quatre salles spacieuses situées sous le pont Jacques-Cartier et qui n’ont jamais été utilisées depuis sa construction. Les visiteurs furent étonnés de la grandeur de ces salles, et la Commission du IIIe centenaire demandera peut-être la permission à la Commission des Ports Nationaux d’utiliser ces salles en 1942.

Déjà aux États-Unis, il y a actuellement un mouvement en vue d’une participation pratique du public américain au tricentenaire de Montréal, et un échange de correspondance entre d’éminents écrivains et historiens américains et les représentants de la Commission, tend à démontrer qu’un tribut très éloquent sera payé à Montréal par les États-Unis, en reconnaissance du travail accompli par des explorateurs et découvreurs canadiens, qui contribuèrent au développement des États-Unis.

Quand tous les sous-comités et sections auront été formés et mis au travail, le devoir de la Commission sera d’étudier leurs recommandations, et de décider de l’étendue et de l’importance à donner aux célébrations de 1942. On s’attend pas à ce qu’un programme bien défini, indiquant le budget nécessaire à sa réalisation, soit présenté au public et aux gouvernements avant les premiers jours de l’année 1940. On projette d’organiser une célébration unique en son genre, qui ne sera pas la simple copie d’événements semblables qui ont eu lieu dans le passé. L’histoire jouera une part principale dans le programme, et sera présentée sous une forme attractive à toutes les classes de citoyens, touristes et visiteurs.

La Commission est convaincue que l’union des deux grandes races à Montréal peut faire plus, dans cette ligne de travail, que tout ce qui pourrait être organisé par des experts, pour rendre l’année 1942 la plus intéressante et le plus attrayante qui soit, dans le pays.

La musique, l’histoire et les sports seront mis bien en relief, mais à condition cependant que nous soient fournis tous les locaux nécessaires et toutes les facilités requises, pour mener à bien ces événements. Ainsi, par exemple, si Montréal ne possède pas en 1942 un Théâtre convenable et une Salle de conventions, la Commission aura de la difficulté à réaliser la plupart des projets qu’elle a en vue. Nous avons déjà reçu l’acceptation de douze organisations qui sont prêtes et anxieuses de tenir leurs Conventions à Montréal en 1942.

Nous espérons que la Cité de Montréal n’aura pas d’objection à étendre des pouvoirs de la Commission du III centenaire, étant donné que tous les citoyens en général, et la Cité elle-même en seront les bénéficiaires.

La Commission siège deux fois par mois. Un rapport financier mensuel est présenté à la Commission, de même que lui est soumis quatre fois par année un rapport d’un vérificateur licencié.

Son Excellence le Gouverneur général a accepté d’être le patron d’honneur des fêtes en 1942.

Dans les bureaux de la Commission, situés au Dominion Square Building, travaille un personnel expérimenté, qui doit répondre à des demandes d’information nombreuses, nous venant de toutes les parties du Canada et des États-Unis. Un système de fiches a été organisé de façon à avoir sous la main, en un instant, toute information requise. Déjà plus de 150 croquis de costumes portés aux différentes périodes, sont entre les mains de la Commission, pour la préparation des pageants, cavalcades et parades de toutes sortes.

Des concours seront organisés pour le choix d’affiches, timbres commémoratifs, scénarios, pour pageants, etc. et des pris attrayants seront accordés.

Dans quelques jours, la Commission sera en mesure d’annoncer la nomination des présidents et vice-présidents de nouveaux sous-comités, ou sections, et la commission désire remercier une fois de plus tous ceux qui ont consenti à accorder leur collaboration, à titre gracieux.

La Commission désire nier toute rumeur tendant à créer l’impression que la Commission du IIIe centenaire compte accorder des contrats de travaux publics. Au contraire, la Commission désire seulement assister la Cité, en lui suggérant les travaux publics et les améliorations les plus urgentes qu’il y a lieu de faire en vue des fêtes de 1942. Voilà pourquoi elle a nommé les chefs de deux grandes compagnies d’entreprises, connue pour leur expérience et leur compétence, en tête d’une section de la Commission du IIIe centenaire.

Le travail de cette section consistera exclusivement à fournir des suggestions à la Cité et aux gouvernements, sur les travaux les plus argents, et ces derniers demanderont des soumissions et accorderont les contrats qu’ils voudront.

C’est dans cet état d’esprit que la Commission du IIIe centenaire, à sa dernière réunion, jeudi le 16 février, a demandé instamment à la Cité d’entreprendre le plus tôt possible l’éclairage de l’Île Sainte-Hélène. La Commission en même temps a exprimé à la cité sa satisfaction de ce que la cité compte cette année même demander la permission au gouvernement provincial de l’autoriser à améliorer l’éclairage des rues de la ville.

La Commission suggéra aussi que des arrangements soient faits avec la Commission des Ports Nationaux en vue d’un usage gratuit des câbles qui longent le pont Jacques Cartier, pour apporter le pouvoir électrique à l’île Ste-Hélène, et avec la Régie provincial de l’Électricité, pour des conditions raisonnables de taux d’éclairage.

La Commission espère, que grâce au programme des travaux de chômage, il sera possible de commencer les travaux souterrains pur les câbles électriques, et elle persiste à affirmer que l’éclairage de l’île est un besoin présent, vu les importants développements qui y sont actuellement en cours et vue l’organisation d’une Foire des Arts et Métiers qui y aura lieu cet été, et qui devra certainement être ouverte au public le soir.

Voir aussi :

III centenaire de Montréal
Rue à Montréal. Crédit image: GrandQuebec.com.

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