Hôtel Mont-Royal : Inauguration du plus grand hôtel de tout l’Empire britannique
Environ 1200 personnes assistaient à l’inauguration de l’hôtel Mont-Royal hier soir, le 20 décembre 1920. M. W.-E. Birks, président du Board of Trade, occupait le fauteuil. Il avait, à ses côtés, les sommités de la politique, de la finance et du monde des affaires. On a dîné et l’on a dansé. Le banquet eut lieu dans la Salle dorée. Le grand hall d’entrée n’était qu’un immense bouquet fleuri. Un éclairage discret le faisait magnifique. La maison n’a pas reçu encore sa toilette définitive. Pourtant on a aménagé quatre ou cinq étage pour recevoir les voyageurs.
Les architectes de l’hôtel Mont-Royal sont MM. Ross et Macdonald, de Montréal. On bien connaît leur expérience dans le dessin et l’érection du château Laurier d’Ottawa, du Fort Garry, à Winnipeg, et du Macdonald, à Edmonton.
Il y 1046 chambres de toutes dimensions et groupements, arrangées pour plaire à chaque type d’hôtes. Chaque chambre ou suite est pourvue de sa propre chambre de bain privée.
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On a heureusement choisi la location de l’hôtel. Faisant front sur la rue Peel et bornée à l’est par la rue Metcalfe, au nord par Burnside Place, au sud par Mount Royal Place, elle est dans le cœur même du district des magasins et des théâtres de la ville. L’entrée principale de l’hôtel n’est qu’à une faible distance du coin des rues Peel et Sainte-Catherine. Elle est près de la jonction centrale du haut de la ville du système des tramways. Les gares du Pacifique Canadien, du Grand Tronc et du Canadian National ne sont qu’à quelques pas de l’hôtel.
Le terrain utilisé a une superficie de 91 460 pieds. Jusqu’en 1913, date de leur démolition pour faire place à l’hôtel, plusieurs édifice occupaient l’emplacement. Notamment le Montreal High School et le Girls High School.
L’édifice lui-même mesure 309 pieds 6 pouces par 230 pieds 10 pouces. Il atteint une hauteur de 130 pieds au-dessus du trottoir. Son volume est de 9 millions de pieds cubes. Le coût du terrain et de la construction s’est élevé à $10 millions.
Les ouvriers ont construit l’édifice en 469 jours seulement, dimanches et fêtes compris, puisque on a levée lala première pelletée de terre le 9 septembre 1921. Pour la construction de l’édifice, on a utilisé du granit de Stanstead, de la pierre repoussée canadienne et de la brique de la vallée Hocking et de Kittaning.
Un cheval au Normandie Roof
Le cheval Baby Doll, nouvelle vedette peu ordinaire du Normandie Roof, populaire music-hall de l’hôtel Mont-Royal, le Normandie Roof, toujours à l’affût du nouveau, présente cette semaine en exclusivité un spectacle peu ordinaire pour un cabaret. On présentera en effet lundi soir aux habitués du Normandie Roof Baby Doll, un cheval savant qui fera sans cesse leur étonnement.
Il s’agit d’un poney de race qui a obtenu au Palm Springs Racquet Club un succès que pourrait envier le plus savant des chevaux de cirque. Jusqu’à ce que l’on ait présenté Baby Doll au Racquet Club, aucun cabaret n’avait présenté un cheval comme artiste de cabaret. Eh bien, avec le fashionable Racquet Club de Palm Springs, le Normandie Roof se fait de nouveau le champion d’une initiative qui ne manquera pat de plâtre à vous.
Bruce Holden, chanteur et maitre de cérémonies, les danseurs Jeanne et Gower, la danseuse cubaine Edna Strong et Connie Gales remportent toujours un brillant succès. Le prestidigitateur Carl Rossini qui termine son engagement cette semaine laisse chez les habitués du Normandie Roof le souvenir d’un artiste unique en son genre.
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