Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal
Les religieuses de l’ordre des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu, furent les premières missionnaires venues à Montréal et c’est l’idée missionnaire qui les attira dans les déserts de la Nouvelle-France.
L’Ordre des religieuses missionnaires fut fondé par Jérôme Le Royer de la Dauversière, en 1636. De la Dauversière était un pieux laïc, avec une femme et six enfants, sans grande fortune et sans influence.
La communauté des religieuses décida d’établir un hôpital à Montréal l’année même de la fondation de la communauté.
Il s’agit d’un Ordre de femmes religieuses missionnaires, ce qui est nouveau à cette époque.
De plus, un hôpital à Montréal suppose d’abord l’établissement d’une colonie permanente dans l’île. Jeanne Mance obtient une aide financière par l’entremise de Mme de Bullion. La première Hospitalière de La Flèche, en France, fut Marie de la Ferre, la co-fondatrice, avec Jérôme Le Royer de la Dauversière, de la congrégation des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph.
À Montréal, Jeanne Mance fonde l’Hôtel-Dieu de Ville-Marie, en 1642.
En 1658, Jeanne Mance se rend en France pour aller chercher les trois premières Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph à La Flèche dans le but de l’aider dans les tâches de l’hôpital dont elle administrait seule les soins aux malades. L’année suivante, en 1659, les Hospitalières arrivent à Montréal et cette date est considérée comme la date de fondation de l’Ordre des Hospitalières à Montréal.
Jeanne Mance, une des fondatrices de Montréal, réussit, en 1671, à obtenir de l’évêque de la Nouvelle-France, Mgr Laval, la reconnaissance des hospitalières de Ville-Marie. Les hospitalières furent les seules moniales à Montréal jusqu’à l’arrivée des carmélites de Reims, en 1875.
L’Ordre des Hospitalières eut trois conseillers actifs, les Jésuites Chauveau et Charles Lalemant et M. Olier qui travailla afin de fonder la Société de Notre-Dame de Montréal.
Ces missionnaires françaises bravèrent les périls de l’océan pendant une traversée de deux mois, elles dirent adieu au pittoresque et délicieux pays d’Anjou pour venir s’exposer aux rigueurs du climat canadien, à l’isolement dans un labeur acharné, à la contagion des épidémies et aux surprises des Iroquois.
Le dévouement des Hospitalières n’a pas été limité à la ville de Montréal, il s’est répandu au-delà. Les Hospitalières dirigèrent des dizaines d’hôpitaux tant au Canada que dans d’autres pays.
À Montréal, le Musée des Hospitalières témoigne de leurs efforts au fil des années: Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu à Montréal.