Historique de la Main
Le boulevard Saint-Laurent, connu comme la Main est la plus ancienne voie de communication que traverse toute la ville dans l’axe nord-sud (en sens montréalais de ce terme, pas en sens strictement géographique).
Le premier tronçon de cette rue fut ouvert avant 1672 sous le nom de la rue Saint-Lambert (c’est sous cette appellation que la rue figure sur le premier plan de Montréal). Dès le début du XVIIIe siècle, avec l’aménagement de vraies fortifications de Montréal, c’est la Grande Porte Saint-Laurent qui ouvre la route vers l’extérieur de la ville fortifiée. C’est cette route ou plutôt un sentier qui est baptisé la route Saint-Laurent.
En 1792, sous le régime britannique, la route Saint-Laurent est choisie comme axe qui divise l’est et l’ouest de Montréal. Très vite, le Plateau Mont-Royal et le quartier Mile End se forment, le premier devenant le port d’attache des francophones et le second peuplé par des anglophones d’origine britannique, juive et américaine. Le secteur bas (avant la rue Sherbrooke) devient un quartier de la classe moyenne et les secteurs plus au nord sont parsemés de vergers et de quelques fermes.
La route prend alors le nom de la rue de Saint-Laurent du Main et ensuite le nom de La Maine.
Vers la fin du XIXe siècle, des milliers d’immigrants s’y installent. En effet, les logements y sont abordables, on trouve un grand nombre de manufactures dans les alentours, et des épiceries y abondent. La Main devient un centre réputé de l’industrie du vêtement et, en même temps, un vaste foyer d’artistes, de la bohème, une artère pleine de bars, terrasses et petits restaurants attirants.
C’est en 1905 que le Conseil municipal de la Ville de Montréal rebaptise la rue comme boulevard Saint-Laurent, mais c’est toujours La Main pour les Montréalais « de souche », même si la rue acquiert un caractère très cosmopolite.
C’est encore en 1905 que les numéros civiques ont été établis tel qu’ils sont appliqués aujourd’hui, c’est-à-dire, en commençant avec le boulevard Saint-Laurent et augmentent vers l’Est et vers l’Ouest de la ville, à partir de zéro qu’est l’axe de Saint-Laurent et en distribuant aux rues le suffixe Est ou Ouest selon leur orientation.
Aujourd’hui, il y a la Main marchande pour les jeunes et pour les chasseurs d’aubaines, la Main musicale, avec la salsa, le tango et les danses exotiques. La Main gourmande qui offre de la viande fumée, de la poutine or d’excellents mets portugais; la Main des plaisirs de Montréal nightlife ou tout simplement une qui déborde de passants et de vie… En tout cas, si vous aimeriez passer une bonne soirée et si vous cherchez un bar à Montréal où décompresser, n’hésitez pas, la Main vous attend toujours.
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