Histoire de Villeray

Histoire du quartier montréalais Villeray

Le quartier Villeray, situe dans le centre-nord de l’île-de-Montréal, est le plus ancien quartier de l’arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension.

Situé au centre de l’arrondissement, Villeray est traversé par de grands axes de circulation nord-sud: le boulevard Saint-Laurent, la rue Saint-Denis et l’avenue Christophe-Colomb.

Avant 1870, le territoire de Villeray constituait une vaste campagne déserte et c’est dès 1870 que s’amorce le lotissement des terrains agricoles. À partir 1878, quand le chemin de fer de la compagnie Canadien Pacifique est ouvert, Villeray devient plus accessible et des familles commencent à s’installer dans sa partie sud. Ce processus s’accentue avec l’ouverture de la ligne de tramway de la Montréal Street Railway, en 1892.

Cependant, le développement du quartier de Villeray est relié fortement à la révolution industrielle de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, dont a bénéficié la ville de Montréal. D’abord, on y trouve plusieurs carrières d’extraction de matériaux de construction, dont la carrière Villeray Quarry co. Ltd, située sur le site du parc Villeray. C’est cette carrière qui donne son nom au quartier.

La présence des carrières incite les tailleurs de pierre et des usines de construction à venir s’établir dans le village de Villeray qui est constitué civilement en 1896. En 1905, le village est annexé à la Ville de Montréal.

En 1911, on trouve à Villeray une usine de réparation des tramways ainsi que les ateliers D’Youville, situés au coin de Crémazie et Saint-Laurent.

Après la Première Guerre, la vie du quartier est marquée par une expansion économique vigoureuse et Villeray devient un des quartiers ouvriers modèles des plus recherchés à l’époque. En 1925, le parc Jarry est créé. À l’époque, on surnomme Villeray: la Cité du Nord.

Des italiens s’installent, mais dans les années 1930, époque de la dépression et dans les années 1940, après la seconde guerre, Villeray décline et le chômage y monte en flèche. Les décennies de 1950 et 1960 sont plus prospères et le taux de chômage baisse.

Cependant, après l’ouverture de l’autoroute Métropolitaine en 1960 (très controversée à l’époque), une limite définitive est créée au nord du quartier et les années 1970 sont marquées par l’exode des familles.

Ensuite, commence l’arrivée d’immigrants d’Haïti, d’Amérique Latine, des pays asiatiques et d’Afrique du Nord. Villeray est alors moins prospère, car la situation économique des immigrants est souvent plus précaire.

Aujourd’hui encore le quartier Villeray, malgré une reprise importante du développement grâce à une revitalisation accrue de ses secteurs résidentiels, se heurte à de nombreux défis socio-économiques.

À Villeray, les immeubles à logements construits avant 1946 représentent plus d’un tiers du cadre bâti dans le quartier et plusieurs secteurs résidentiels constituent un intérêt patrimonial, notamment la partie de la rue Saint-Denis entre le boulevard Crémazie et la rue Jean-Talon, ainsi que l’ancien noyau villageois de Villeray, sis entre les rues Lajeunesse et Saint-Hubert.

Parmi les bâtiments patrimoniaux, on peut citer l’église Saint-Alphonse d’Youville, l’église Notre-Dame-du-Très-Saint-Rosaire, l’église Saint-Vincent-Ferrier, l’édifice qui héberge l’Institut des sourds-muets, construit vers 1911 par les Clercs de Saint-Viateur au 7400 boulevard Saint-Laurent, les édifices des écoles Saint-Gérard, Sainte-Cécile et Hélène Boullé.

Villeray
Parc de détente Athéna. Photo : GrandQuebec.com.

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