Histoire de Montréal

Le français en déclin

Le français en déclin

Le français en déclin à Montréal

Les résultats des récents recensements sur la langue française sur le territoire de Montréal confirment que continue le déclin lent mais réel de la langue.

Au Québec, le français comme langue maternelle a diminué de 0,7% en 2011 par rapport au recensement de 2006, pour s’établir à 78,9%. À Montréal, pourtant, le français a reculé de 0,9%, pour s’établir à 48,7%. Cette tendance au déclin se maintient depuis des décennies et ce déséquilibre ne se règle pas, au contraire, il se confirme. Il y a donc une anglicisation qui se poursuit, même si la majorité voudrait que le français augmente et que l’anglais diminue.

Il faut d’ailleurs prendre en compte le changement de questionnaire utilisé lors des recensements, dont la nouvelle version a été imposée par le gouvernement fédéral. Le questionnaire est devenu plus court et non obligatoire qui peut fausser les données. Ainsi cela pourrait expliquer que la diminution soit aussi faible au début des années 2020, par rapport à 2006.

En fait, l’anglais est toujours plus séduisant que le français à Montréal, admettent plusieurs analystes et sociologues. Les données concernant la langue de Shakespeare restent d’ailleurs stables.

Pourtant, les immigrants sont de plus en plus nombreux à parler le français à la maison. Alors qu’ils étaient 21% en 2001 et 23% en 2006, ils ont été 24% à utiliser la langue française pour s’exprimer dans la famille, en 2011. C’est donc le seul changement positif pour le français. Ce phénomène serait dû aux nouvelles règles entourant l’immigration imposées par le gouvernement fédéral canadien. Ces règles favoriseraient l’arrivée au Québec d’immigrants en provenance du Maghreb et de l’Afrique, par exemple, qui parlent souvent déjà français.

D’autre côté, en 2011, 39% des habitants de l’île de Montréal parlaient uniquement le français dans leur foyer, une baisse par rapport au chiffre de 46% en 2001. Il faut noter quand même que l’anglais suit la même tendance et que ces chiffres ne sont que les estimations. D’ailleurs, au Canada, aujourd’hui, près de 10 millions de personnes affirment pouvoir soutenir une conversation en français, alors qu’ils étaient 9 millions environ, en 2001.

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Beaucoup de travail reste donc à faire pour appliquer efficacement la loi 101 à Montréal, estiment plusieurs députés qui ne sont pas surpris mais déçus des données de recensements : il faut aider les nouveaux arrivants à parler français, intégrer les enfants dans des écoles françaises, et, surtout, il ne fait pas oublier de valoriser le français comme langue de travail et comme langue publique.

Au Québec, la proportion des personnes capables de parler le français et assez haute (plus de 90%). Le pourcentage de Québécois qui disent parler uniquement le français à la maison diminue et s’établie autour de 73% au début des années 2010.

Au niveau du Canada, environ 58 % de la population parle uniquement l’anglais chez eux, alors que 18,2 % parlent seulement le français. L’utilisation de plusieurs langues à la maison, augmente, en passant de 9,1 % en 2006 à 11,5 en 2011 (les langues parlées à la maison affichant la plus forte croissance de 2006 à 2011 sont des langues asiatiques).

Notons finalement que selon les données de Statistique Canada, un cinquième de la population du Canada parlait à la maison une langue autre que le français ou l’anglais, en 2011 et que plus de 200 langues ont été déclarées au pays la même année. Sur la soixantaine de langues autochtones, déclarées lors du recensement de 2011, seules quelques-unes demeurent viables et fortes. Les langues cries, l’ojibwé et l’inuktitut sont les trois langues qui reviennent le plus souvent dans les déclarations, représentant près de deux tiers des 214 milles personnes ayant affirmé avoir une langue autochtone comme langue maternelle. La proportion de ceux et celles qui ont le français comme leur langue maternelle est d’environ 22%.

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