Fort Lorette

Fort Lorette sur l’île de Montréal

Le Fort Lorette fut construit à l’initiative du sulpicien Vachon de Belmont, né en France en 1645, expert en construction de forts militaires.

C’est en 1681 que le père Vachon de Belmont parvient sur l’île de Montréal. Il évangélise les populations de la Mission de la Montagne, créée vers 1675 à l’emplacement actuel du Collège de Montréal (rue Sherbrooke, près du métro Atwater), et il constate le besoin de pourvoir la mission d’un fort pour la protéger. On sait qu’en 1683 la mission comptait plus de 200 Amérindiens qui vivaient dans 26 cabanes. Vachon de Belmont commence en 1685 la construction, à ses frais, du Fort Belmont. Ce fort a quatre bastions, une palissade et des remparts. Aujourd’hui, il ne reste de ce système défensif que deux des quatre bastions.

En 1697, Vachon de Belmont (déjà connu des Iroquois sous le sobriquet de Soutane de fer ou Robe de fer) procède à l’évangélisation des autochtones au Sault-au-Récollet, où il fait ériger un fort semblable au Fort Belmont, baptisé Fort Lorette.

Le site choisi par Vachon de Belmont se trouvait sur le parcours de canotage des Iroquois et c’était alors leur point d’entrée sur l’île. Certains historiens pensent que Jacques Cartier y débarqua lors de son premier voyage sur l’île de Montréal.

Outre sa fonction militaire qui assurait une présence française sur la rivière des Prairies, le fort devait devenir le siège «culturel et d’enseignement» de la mission. On y fournissait hébergement, nourriture et «sécurité» pour les autochtones convertis au christianisme.

Le Fort Lorette était constituée de quatre bastions, dont l’un servait de chapelle fortifiée, qui encadraient le fort.

Au fil des ans, on y construisit l’église de Notre-Dame de la Lorette, la maison des missionnaires, la maison des Sœurs de la Congrégation Notre-Dame, ainsi qu’une bâtisse qui semble avoir été un dépôt pour les produits apportés par des fermiers.

Aujourd’hui, il ne reste rien du Fort Lorette.

Au XVIIIe siècle, le Fort Lorette fut utilisé comme centre de détention des prisonniers anglais. Le prisonnier le plus connu du Fort Lorette est peut-être Matthias Farnsworth, plus connu sous le nom de Claude-Matthias Faneuf, captif au Fort Lorette vers la fin du XVIIe siècle. Après sa libération, il choisit de demeurer à la mission du Sault-au-Récollet pour l’amour de la belle Catherine Charpentier. Le couple eut de nombreux enfants et les noms des familles Phaneuf ou Faneuf sont ceux des descendants de ce couple.

Fort Lorette
Croquis du Fort Lorette par l’abbé Georges Dugas, publié en 1912.

Voir aussi :

4 réflexions au sujet de “Fort Lorette”

  1. Mathias Phaneuf n’était pas un prisonier mais bien un captif ou un esclave. Son maître était un Mohawk.

    C’est au fort Lorette que l’on cachait les captifs ou les esclaves capturé dans les différents massacres, attaques ou escarmouche commis en Nouvelle Angleterre.

    Il y avait aussi mes ancêtres Josiah Rising les Sulpiciens on changé sont nom à Ignace Raizenne, et son maître Mohawk à changé son nom en Shoentakouani. Il y avait aussi son épouse Abiagail Nims les sulpiciens on changé son nom en Élisabeth Nims , et son maître Mohawk a changé son nom en Toatogouach. Josiah 10 ans et Abiagil 4 ans on tous deux été prix dans le massacre de Deerfield Massachusetts en 1704

    André Raizenne Quesnel fier descendant de Shoentakouani et Toatogouach
    P.S. J’ai beaucoup d’informations vous pouvez me contacter si vous voulez en savoir plus. J’ai même fait un DVD

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    • Bonjour,

      Je suis une descendante également de Ignace Shoentacouani et son épouse Élisabeth Toatogouach.

      Je suis vivement intéressé à en savoir davantage. Merci de m’aider dans mes recherches.

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