Fortifications de l’Île Sainte-Hélène
Dépôt fortifié britannique de l’Île Sainte-Hélène 1824-1870. Inscrit au Répertoire du Patrimoine Culturelle du Québec (Septembre 2007)
Suite à l’invasion américaine de 1812, le Système de défense militaire de la colonie Britannique est repensé. Un important réseau de fortifications est mis en place tout le long du Saint-Laurent et de la rivière Richelieu dans le Bas-Canada. L’île Sainte-Hélène est ainsi acquise de la famille Lemoyne en 1818. Protégé par le courant Sainte-Marie (décourageant tout débarquement ou retraite de l’ennemi), le dépôt fortifié de l’île Sainte-Hélène permet, entre 1824 et 1870, au gouvernement britannique d’entreposer leur poudre explosive, munitions, fusils et canons ainsi que de contrôler la route fluviale Kingston – Québec. L’ensemble des fortifications construit (1820-1824) en pierre rouge (brèche) soutirée des carrières de l’île, possède des murs variant de 1 à 4 mètres d’épaisseur et comprend différents bâtiments comme la poudrière, le corps de garde, le mur d’enceinte, le lieu de l’entrepôt ainsi que l’imposant arsenal qui abrite l’exposition permanente du Musée Stewart.
Le dépôt fortifié britannique de l’Île Sainte-Hélène comprenaient cinq constructions distinctes.
L’Arsenal : édifice principal, où l’on entreposait tout le matériel militaire servant aux troupes britanniques à l’ouest de Québec. Le Musée Stewart loge aujourd’hui dans cet édifice maçonné en forme de bastion.
Les Ateliers : ce bâtiment en bois abritait les ateliers de réparation et servait aussi d’entrepôt. Il a été démoli à la fin des années 1920.
Le Corps de garde : de ce bâtiment en bois de construction pièce sur pièce, on surveillait la route qui mène au quai militaire.
La Petite Poudrière : d’une capacité de 1 500 barils, la Petite Poudrière a été restaurée au début des années 2000. Ces travaux ont mis à jour la fosse de son paratonnerre.
Les Casernes : cet imposant édifice maçonné de trois étages a été incendié et partiellement détruit en 1875. Il n’en reste que les voûtes qui abritaient les cuisines. Au 19e siècle, Montréal était pour les militaires un grand entrepôt et une plateforme de distribution de matériel de guerre, d’armes et de munitions. Éloquent témoin de cette mission, le complexe militaire de l’île Sainte-Hélène forme le plus important ensemble de ce type à l’ouest de la Citadelle de Québec.
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