Les étapes de la campagne de la tempérance
La ligue Antialcoolique de Montréal tient une enthousiaste assemblée, hier soir, au Monument National – Résultats acquis – Mgr Bruchési au nombre des orateurs
Les résolutions pour l’avenir
La grande salle du Monument National était remplie d’un public distingué, hier soir, venu pour applaudir aux efforts do la Ligue antialcoolique, sou les auspices de laquelle se tenait cette réunion. Sa Grandeur Mgr Bruchési, l’honorable juge Eugène Lafontaine et le docteur Jos Gauvreau ont été les orateurs de la circonstance.
Comme président de la ligue l’honorable juge Lafontaine ouvrit la séance par un discours énergique, au cours duquel il fit une revue des résultats obtenus par les adversaires de l’alcool. Parlant du changement qui s’est fait depuis 25 ans dans l’esprit des peuples, à cet égard, l’orateur cite les paroles de l’amiral Jellicoe aux marins de la flotte anglaise, du général Galliési, qui a défendu la vente des liqueurs enivrantes à Paris, interdiction en voie de se répandre dans toutes les villes fortifiées de France, l’ukase de l’empereur de Russie, interdisant la vente de l’eau de vie dans son immense empire, et les paroles du major Arthur Mlgnault, M. D., aux soldats du 22ème régiment canadien-français, démontrant irréfutablement que l’on reconnaît aujourd’hui les ravages qu’accomplit l’alcool et la nécessité de le combattre.
Aux États-Unis, le juge Lafontaine, s’appuyant sur des statistiques officielles, montre que 71 pour cent de la population est aujourd’hui tempérante. Dans toutes les provinces du Canada, la lutte contre l’alcool se fait dans des conditions très satisfaisantes Dans la province de Québec, sur 1.130 paroisses, 363 ont Interdit 1a vente des liqueurs enivrantes dans leurs limites. L’orateur se déclare satisfait que le» principes essentiels préconisés par la ligue ont été reconnus dans la nouvelle loi des licences, mais il reste, dit-il, des modifications sensibles à faire encore, si l’on veut qu’elle atteigne son but.
Le docteur Joseph Gauvreau a traité de la question, au point de vue scientifique. Il s’est appliqué à démontrer que tous les experts et les savants sont d’accord pour condamner l’usage de l’alcool. Le conférencier cite des autorités médicales, comme Jacquet et le docteur Trlboulet, à l appui de ses affirmations.
Sa grandeur Mgr Bruchési fut vivement acclamé en se levant pour adresser la parole. Il félicite la ligue de son zèle, et les conférenciers des excellentes choses qu’ils ont exposées. Il faut s’unir plus que jamais, dit Sa Grandeur, contre les amis de l’alcool. Celui-ci est un poison qui peuple les asiles et les prisons.
L’archevêque de Montréal affirme que des progrès sensibles ont été accomplis depuis 10 ans. L’éducation et la religion ont fait leur œuvre. La lutte entreprise par le clergé a été particulièrement admirable.
Mais il faut obtenir le concours du gouvernement et des conseils municipaux. Monseigneur serait heureux de voir les femmes obtenir le droit de vote dan» tout ce qui a trait aux questions de licences. Des résolutions, exposant les amendement» que l’on voudrait voir insérés dans la loi des licences, ont été adoptées à la fin de la séance, et seront transmises à Québec.
On remarquait dans la salle : Mgr C. P. Choquette, de Saint-Hyacinthe. Mgr G. M. Lepallleur, curé de Saint Enfant-Jésus du Mile-End, l’honorable L. O. Talllon. M. l’abbé J. P. Desrosiers, curé de Saint-Plerre-aux-Liens, l’abbé Brophy, de Saint-Agnèe, le R. P. Séraphin-Marie, franciscain, le R. P. Archambault, dominicain, le notaire Rosaire Dupuis, secrétaire de la ligue, etc.
L’ivrognerie peut être guérie
La vieille croyance que l’ivrognerie ne peut être guérie disparaît
Beaucoup d’hombres boivent mais voudraient en perdre l’habitude. La situation a néanmoins a ruiné la constitution et créé un désir qui ne peut être surmonté et ces hommes ont besoin de whisky et autres produits semblables pour satisfaire leur désir, remonter leur système et remettre les nerfs.
La Prescription Samarie arrête le désir, calme les nerfs, donne une bonne santé générale et provoque pour la boisson le dégoût et les nausées. Elle est sans goût ni odeur et peut être administrée avec ou sens l’assentiment du patient dans le thé, café ou tout autre aliment. Elle est généralement employée par les médecins et dans les hôpitaux et guérit des milliers d’hommes au Canada et rendu le bonheur à des centaines de familles.
Lisez ce que Mme Z de Hull, en dit et ce qu’elle a fait pour elle :
« Il y a quatre mois aujourd’hui que je commençai à employer votre remède. J’en suivis la direction et j’en ai obtenu les meilleurs résultats. Une semaine après que j’eus commencés l’emploi de votre prescription, le patient cessa de boire, et il n’a pas bu un verre de liqueur depuis. Je vous prie d’agréer mes plus sincères remerciements et dans l’espoir que Dieu bénira votre remède chaque fois que l’essai en sera fait je demeure… Mme Z. Hull, Québec. (nom omis par demande).
Maintenant, s’il se trouve dans votre famille des personnes qui ont besoin de ce remède, parlez-leur-en. La philanthropie pratique peut prendre ne meilleur forme. Si vous avez un mari, un père, un frère ou ou un ami qui est l’habitude de boire, aidez-les à s’aider eux-mêmes. Écrivez aujourd’hui.
