Distributeur automatique

Distributeur automatique de journaux

C’est à l’initiative du quotidien La Presse qu’en août 1921 apparaît à Montréal le premier distributeur automatique de journaux, installé, pour une raison inconnue, devant l’hôtel de ville d’Outremont.

L’emploi était très simple : on glissait trois pièces d’un sou (grosses ou petites) dans la fente prévue à cet effet, on abaissait le levier et on saisissait l’exemplaire du journal au bas de l’appareil.

L’inscription VIDE indique que tous les exemplaires avaient été vendus.

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Distributeur automatique du journal La Presse. Photo de GrandQuebec.com.

Pour lire les vieux journaux

4 juillet 1937 : La conservation dans les bibliothèques publiques des collections de journaux pose depuis longtemps plusieurs problèmes. Tout d’abord. pour peu qu’on veuille réunir un certain nombre de publications, il faut disposer d’un espace considérable et placer les journaux sous les reliures de dimensions encombrantes. De plus, malgré toutes les précautions prises. le papier jaunit à la longue et perd la solidité, déjà relative, de sa jeunesse. Pour remédier à ces inconvénients, les Américains ont découvert une méthode, ou plus exactement un appareil. le Recordak. Par les soins des journaux eux-mêmes, les différentes pages du quotidien sont filmées. On tire ensuite un certain nombre de copies positives qui placées dans les appareils, permettront au lecteur de consulter aisément la collection. Il suffit de tourner un bouton pour choisir sa page: un autre bouton permet la projection sur un écran, placé dans le bas de l’appareil, de la partie de la page à lire. Plus de détérioration, plus de transports encombrants. Déjà une douzaine de grands journaux ont adopté cette méthode et le Recordak est entré en service dans les bibliothèques publiques de New York, de Boston. et dans les universités de Yale, de Princetown et de Chicago. Un tel procédé, mieux que les films d’actualité, mérite le nom de « presse filmée ».

L’automation marquera bientôt la civilisation industrielle

L’abbé Gérard Dion, directeur du département des relations industrielles de la faculté des Sciences sociales de Laval, a traité, le 22 février 1960, de l’automation et de la révolution qu’elle entraîne dans la société, au cours d’une conférence, prononcée au Club des contremaîtres de Québec. Ont pris part à la conférence MM. Yvon Cabot, qui a remercié l’abbé Dion; Lucien Joly, vice-président du Club des contremaîtres de Québec; et M. Marcel Drolet, qui a présenté le conférencier.

« L’automation, technique nouvelle qui commence à se généraliser dans le monde industriel, une technique qui qui n’apparaît peut-être pas encore sur une grande échelle dans votre industrie; mais qui va très certainement marquer notre civilisation au cours des prochaines années. »

C’est ainsi que s’est exprimé l’abbé Gérard Dion, directeur du département des relations industrielles de la faculté des Sciences sociales de l’Université Laval, au cours d’une conférence prononcée devant les membres du Club des contremaitres de Québec.

L’automation, souligne le conférencier, est une technique d’organisation de la production caractérisée par une série de machines capables de se substituer à la force musculaire et à la dextérité de l’homme.

« Il faut reconnaître, dit-il, trois sortes d’automation. D’abord, l’intégration, qui est les juxtapositions d’une série de machines, qui devient, en vertu de ses multiples opérations, une immense machine capable de recevoir de la matière brute et de la transformer en produit fini sans le concours de l’homme. Dans l’auto-contrôle, c’est l’automatisme qui fait son apparition. La machine se voit attribuer des fonctions de corrections automatiques. L’homme transmet un ordre qui, passant dans un mécanisme de contrôle, apprend à la machine elle-même qui pense enregistre, contrôle, mémorise et effectue des opérations mathématiques compliquées. »

L’abbé Dion a fait remarquer que dans la perspective d’un chrétien authentique, il faut considérer cette seconde révolution industrielle avec optimisme et espoir.

« Ce progrès, dit-il, est voulu dans le plan de Dieu. L’homme doit reconquérir, par son travail et ses efforts, les dons qu’il a perdus comme conséquence à la chute de ses premiers parents. L’homme doit assumer la continuation dans l’ordre de la nature, ce que Dieu est venu réaliser dans l’ordre surnaturel.

Cependant, poursuit le conférencier, les problèmes de l’automation ne peuvent pas se résoudre exclusivement à une question de technique. L’homme et la société subsistent les conséquences de cette technique nouvelle, et il importe de mettre le progrès à la place; c’est-à-dire qu’il doit être orienté pour le plus grand bien de l’homme ».

En terminant, l’abbé Dion a souligné que l’homme doit se préparer à faire face aux influences de l’automation en donnant à la jeunesse une formation professionnelle et humaine adéquate.

On n’a pas le droit, dit-il, de sacrifier la génération actuelle, pour le bien-être et le bonheur de celle de demain.

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