Demande de la retraite

Demande de la retraite et pension

Histoire de Montréal : Cent quarante vieux employés de la Ville de Montréal demandent retraite et pension. – Certains ont plus de quarante ans de service. – La plupart dépassent les 70 ans. L’un d’eux a 81 ans. – Économie. (Cette nouvelle date de 1939).

Il en coûterait $50,400 par année à la Ville de Montréal, pour faire une pension de retraite aux cent quarante employés du service des travaux publics qui l’ont demandé. Plusieurs de ces employés dépassent les 70 ans, et, même, il y en a un de 81 ans. Leurs âges vont de 60 à 81 ans, la plus grande partie dépassent les 70. Il y en a qui ont plus de 40 ans de service.

Les conseillers, réunis en séance secrète vendredi matin, ont étudié la question de ces pensions. Presque à chaque séance du conseil, il y a des conseillers qui se lèvent pour demander que tel ou tel employé de l’Incinération prenne sa retraite. L’administration semble avoir décidé de régler ce problème, d’autant plus difficile que ces employés n’ont pas – pour la plupart – contribué au fonds de pension, et que leur pension serait prise à même le revenu de la Ville, conformément à l’article 338a de la charte.

Des échevins prétendent que l’Incinération ne peut pas fonctionner comme elle le devrait avec un personnel d’hommes âgés, les uns infirmés, les autres malades. Il y en a qui ont été blessés, victimes d’accidents survenus dans l’exercice de leurs fonctions ; d’autres sont malades par suite des conditions déplorables de leur travail dans le passé, quelques-uns sont trop âgés pour travailler, ils ont demandé la pension de vieillesse et ne l’ont pas obtenue. Quelques-uns ont été obligés de cesser tout travail après 30 ou 40 ans de service et ils n’ont pas encore leur pension.

La pension annuelle, pour ces employés, est habituellement de $360. D’aucuns prétendent que ces 140 employés pourraient être remplacés par une vingtaine de plus jeunes. On estime que la Ville de Montréal réaliserait ainsi une économie considérable.

L’enlèvement de la neige

Il appert que l’administration a décidé de suppléer à la diminution des revenus de la Ville de Montréal par une rigoureuse économie dans tous les services. Comme l’entretien des rues, surtout durant l’hiver, a souvent fait l’objet de critiques, comme d’ailleurs les chantiers municipaux., ce serait par ces deux divisions que l’on commencerait.

On nous dit que le maire et le comité exécutif, décontenancés par les révélations faites au comité d’enlèvement de la neige, étudient sérieusement le projet de confier à l’entreprise privée le déblaiement des rues durant l’hiver. On songerait aussi à supprimer les chantiers et ateliers municipaux et à confier la besogne à l’entreprise privée.

(Texte paru le 10 mai 1939, dans le quotidien Le Canada).

Voir aussi :

Plus tard, pour vivre, il est devenu restaurateur de tableaux. (Georges Simenon, Maigret et les vieillards.)
Plus tard, pour vivre, il est devenu restaurateur de tableaux. (Georges Simenon, Maigret et les vieillards.) Photographie : Le bonhomme de neige, vu par le Musée Grévin de Montréal. Auteur de l’image : Megan Jorgensen.

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