Histoire de Montréal

Déluge à Montréal

Déluge à Montréal

Déluge à Montréal

Le 14 juillet 1987, de nombreux automobilistes ont été forcés d’abandonner leur voiture sur l’autoroute Décarie. Ce déluge aura occasionné des pertes matérielles de plusieurs millions de dollars.

Pendant plusieurs heures, Montréal et des villes de la périphérie, plus particulièrement Saint-Laurent,  ont vécu des moments dramatiques qui leur donnaient l’allure de villes sinistrées, emprisonnées sous des tonnes d’eau.

Il est tombé 55 millimètres de pluie en l’espace de quatre heures, les précipitations violentes paralysant la circulation sur l’ensemble du réseau routier de la métropole, causant des inondations aussi importantes que nombreuses qui ont englouti des centaines de véhicules et occasionné d’innombrables pannes de courant, en plus d’entraîner la mort d’au moins deux personnes et de forcer la direction du quotidien Le Devoir a contremander son édition du 15 juillet 1987.

Les services de transport en commun ont également été perturbés, tandis que toutes les lignes de métro ont été paralysées durant plusieurs heures, à l’exception de celle conduisant à Longueuil, forçant des milliers d’usagers à faire le pied de grue aux arrêts d’autobus qui ne venaient pas, ou à tenter de héler des taxis introuvables, ou encore à attendre qu’un parent ou un ami ne vienne les chercher ou qu’un voisin ou un samaritain ne les prenne à son bord.

Il pleuvait déjà depuis un bout de temps, quand soudainement le Niagara s’est abattu sur l’autoroute Décarie, emprisonnant des dizaines d’automobiles.

« J’avais vu ça une seule fois dans ma vie, c’était à Bombay, en Inde, il y a une douzaine d’années. Nous étions en pleine saison des pluies. C’était pareil », a raconté Gary Sheppard, de Notre-Dame de Grâces, dont la voiture était encore immobilisée dans un lac d’un demi kilomètre, en direction nord, au milieu de la soirée.

« Même avec les balais de pare-brise, je ne voyais pas tellement il tombait d’eau, tellement les vitres se sont embuées. Des voitures arrêtaient, d’autres forçaient l’allure pour s’immobiliser un peu plus loin, tout le trafic était finalement paralysé et l’eau a commencé à monter. Les occupants sont sortis en même temps des voitures », a poursuit M. Sheppard, 32 ans, un gaillard de six pieds trois pouces qui, debout près de sa voiture, avait de l’eau à la ceinture.

D’après La Presse, 15 juillet 1987.

Pont Cartier

Vue sur le pont Jacques-Cartier. Crédit photo : GrandQuebec.com.

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