Premières années de la Côte-Saint-Antoine
Au cours des premières années de Ville-Marie, l’intérieur de l’île de Montréal n’est pas occupé par les Français. La ville se limite au bourg fortifié sur la rive nord du fleuve, car les Amérindiens tolèrent mal l’envahisseur.
Avant 1660, la cité se développe surtout dans le secteur délimité approximativement par l’actuelle Place d’Youville, la Place d’Armes et la Place Jacques-Cartier.
La Côte-Saint-Antoine quant à elle, n’est qu’une grande forêt, où un sentier est aménagé par les Iroquois pour descendre vers le fleuve.
Jean Décarie, Martin Hurtubise et Jean Leduc reçoivent, en 1654, un terrain situé à l’ouest de l’île, au pied de la montagne et défrichent les terres, construisant leurs demeures en bordure de la Côte-Saint-Antoine.
Cependant, quand, en 1660, l’île de Montréal est divisée en neuf paroisses, la Côte-Saint-Antoine est désignée paroisse et l’actuelle ville de Westmount en fait partie.
En 1663, les Sulpiciens sont devenus seigneurs de l’île. Peu après, la Côte-Saint-Antoine devient une partie de la Contrée St-Joseph. Cette appellation est plutôt vague et désigne toutes les terres du côté ouest de la ville.
Plus tard, en 1676, les Sulpiciens fondent la première mission au Fort de la Montagne, entre les actuelles rues Wood et Atwater. Le Fort de la Montagne est construit entre 1681 et 1685, C’est un poste assez grand, composé d’une église, quinze maisons et cinquante huttes, mais il est détruit par le feu en 1694. On le reconstruit sur l’actuel emplacement du Grand Séminaire, rue Sherbrooke Ouest. Deux de ses tours existent encore.
En règle générale, ces terrains ont été rendus par les Sulpiciens aux militaires en récompense de leurs services. Il y a eu d’autres maisons de ferme, érigées entre le XVIIe et XVIIIe siècles, mais elles ont disparu sans laisser de traces.
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