Conspiration sensationnelle

Une affaire sensationnelle de conspiration est mise à jour

Les plans d’agression et de vol sur la personne de M. le conseiller Trefflé Lacombe, représentant du quartier Mercier, auraient été déjoués diplomatiquement par les détectives provinciaux (Nouvelle du 8 mai 1939).

Triple arrestation effectuées

Travaillant sous les ordres du commissaire de la Sûreté provinciale du Québec, l’escouade commandée par l’inspecteur Henri Pinard, aurait réussi en fin de semaine, à mettre un terme à une importante affaire de conspiration. Il s’agirait d’une organisation qui se serait préparée à commettre plusieurs vols audacieux, à l’aide de dynamite ou d’instruments contondants. Les détectives provinciaux auraient capturé trois individus au moment où l’on se serait préparé à assombrir et dépouiller un membre du conseil municipal de Montréal.

C’est à la suite d’une enquête approfondie, que les trois présumés auteurs de la conspiration, ont été appréhendés, samedi matin, dans une chambre d’hôtel.

Se basant sur certains renseignements les détectives provinciaux ont commencé la semaine dernière, une enquête judiciaire, quand ils ont appris que trois individus se préparaient à perpétrer un vol à main armée à Montréal et qu’à la suite de ce vol, les bandits devaient se cacher dans un hôtel de l’ouest.

Découvrant l’endroit où les trois conspirateurs étaient logés, les agents provinciaux se sont cachés eux-mêmes dans une chambre située au 3e étage de l’hôtel, voisine de celles des présumés conspirateurs. Ils auraient préparé leur enquête très habilement, prenant toutes les précautions nécessaires afin d’entendre converser les présumés conspirateurs.

Le « pot aux roses »

Après avoir attendu pendant quelque temps, les policiers auraient alors entendu une conversation, au cours de laquelle les présumés conspirateurs, se servant du nom de l’honorable John Bourque, ministre des travaux publics et des terres et forêts de la province, se seraient mis en communication avec M. le conseiller municipal Trefflé Lacombe, représentant du quartier Bourget. Déclarant qu’on voulait soumettre à ce dernier un important projet, les présumés conspirateurs ont eu alors une série de conversations téléphoniques à ce sujet.

Samedi matin, vers 11 h., M. Lacombe s’est rendu à l’hôtel, discrètement accompagné par les limiers provinciaux, qui lui avait assuré qu’il serait bien protégé. En entrant dans la chambre, les policiers qui suivaient de près l’échevin Lacombe, ont appréhendé deux individus. Un présumé complice fut arrêté plus tard à son domicile.

Au dire des policiers, les prévenus devaient assommer avec une barre de fer M. Lacombe, puis le chloroformer, avant de le dévaliser. Les détectives auraient trouvé une barre de fer de dix-huit pouces de longueur, sous un lit dans la chambre des inculpés.

Les inculpés dans cette affaire sensationnelle, ont donné les noms de René Bonneau, Lionel Lafortune et Ralph Ceccione. Le trio comparaîtra, aujourd’hui, en correctionnelle, sous les accusations suivantes : Conspiration pour commettre des vols avec violence; possession d’arme offensive et d’avoir obtenu des vivres à l’hôtel sous de fausses représentations.

(Cette nouvelle criminelle a paru dans l’édition du 8 mai 1939 dans le quotidien Le Canada, votre journal du matin qui est toujours le premier à vous renseigner sur les événements. Le « Canada » publie toutes les nouvelles).

« Chaque civilisation a les ordures qu’elle mérite. » (Georges Duhamel, écrivain français, Querelles de famille). Image © Grandquebec.com.
« Chaque civilisation a les ordures qu’elle mérite. » (Georges Duhamel, écrivain français, Querelles de famille). Image © Grandquebec.com.

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