Les cochers protestent

Les cochers protestent

Les ouvriers n’ont pas besoin de tramways au Parc Mont-Royal.

Tels étaient les mots inscrits sur une bannière qui portaient à leur tête, hier soir (10 février 1903), une foule de cochers de place en procession dans les rues de Montréal. Environ 75 voitures suivaient cette bannière, aux sons d’une fanfare.

Après la parade, des discours furent prononcés. On dénonça très énergiquement le projet de construire un chemin de fer pour les tramways à travers le parc Mont-Royal.

Le premier orateur fut M. L. Thompson, président de l’Union des cochers de place. M. Thompson croit absolument nécessaire d’empêcher qu’on ne construise un chemin de fer à la montagne. Il ajoute que pour sa part, il ne croit pas que les ouvriers aient besoin de ce que la Montreal Street Railways semble si désireuse d’obtenir.

M. W. Walker, secrétaire de l’association, adresse aussi la parole : «La parade, dit-il, a eu un grand succès, sans doute, mais elle en aurait eu un beaucoup plus grand si les chemins eussent été en meilleur état. Les bancs de neige, mais plus encore la voie des chars ont été les principaux obstacles qui se sont opposés à une procession plus nombreuse. Eh, bien! Dites-moi, mes amis, qu’arriverait-il donc, aux promenades de la montagne, si l’on construisait là une nouvelle voie pour les tramways, ainsi que plusieurs échevins l’ont proposé? On nous parle des besoins des pauvres gens; Eh! … qui connaît mieux que les cochers!»

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Un cocher au centre-ville de Montréal. Photographie de GrandQuebec.com.

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