Cinémas de Montréal

Cinémas de Montréal

Après la Première guerre mondiale, un grand nombre de salles de cinéma sont ouvertes à Montréal. Elles sont situées dans divers coins de la ville, dans tous les quartiers.

On se souvient du Cinéma Paris (l’un des rares survivants de l’époque)*, du Loews, du Capitol, du Cinéma Strand, du Séville, du York, de l’Élysée, de l’Orpheum, du Rialto (sur l’avenue du Parc), du Tivoli et de son concurrent le Rivoli (sur la rue Saint-Denis), du Regent (transformé en librairie), du Snowdon sur le boulevard Décarie, du Corona (dans le quartier de Saint-Henri), du Théâtre Cartier (également dans le quartier de Saint-Henri), du Théâtre Plaza dans la rue Saint-Hubert, du Monkland sur l’avenue Monkland, etc.

La compétition est féroce et pourtant, tous ces théâtres – cinémas (nom universellement utilisé pour désigner les cinémas) fleurissent. Certaines de ces salles sont les plus luxueuses et les plus prospères au monde.

Par exemple, le Théâtre Plaza, ouvert en 1922 (redessiné vers la fin des années 1970 et fermé au début des années 1990) est cité dans toutes les listes des édifices à l’architecture les plus flamboyantes et modernes des années 1920-1930. Grâce à la richesse et la splendeur de sa décoration, le Théâtre Plaza, conçu dans le style «Adam» par l’architecte D. Crighton, a servi de modèle pour la construction des salles de cinéma dans des dizaines de pays européens, de la Lettonie (où le Splendid Plaza, bâti vers la fin des années 1930 et qui existe jusqu’à nos jours est la copie exacte du Théâtre Plaza à Montréal) à la France, en passant par la Suède ou l’Espagne.

Les architectes créent des décors étonnants, romantiques, exotiques et rêveurs. Les murs sont ornés de motifs de l’antiquité peints en trompe-l’œil, les plafonds de plâtre sont couverts de fresques, des vitraux sont installés dans les couloirs..

Ces salles présentent un grand nombre de films populaires à une époque où la seule possibilité de s’amuser à un coût modique était d’aller au cinéma. De plus, le cinéma répond au besoin d’évasion des citoyens durant la grande dépression des années 1930 et lors de la Seconde Guerre mondiale.

Presque tous les cinémas ferment leurs portes au tournant des années 1980 avec l’avènement de la télévision en couleur et le magnétoscope. Aujourd’hui, ces théâtres – cinémas sont des souvenirs d’une belle époque qui probablement sera oubliée dans quelques décennies.

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Cinémas de Montréal, photo du domaine public.

Voir aussi :

* Le Cinéma Parisien, le dernier des salles de cinéma des années 30, a fermé ces portes en avril 2007. RIP.

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