Un succès qui fait oublier l’échec du vélodrome
Les championnats du monde de cyclisme de 1974 (du 13 août au 25 août 1974) devaient se dérouler au vélodrome olympique de Montréal.
Malheureusement, il a fallu les présenter sur une piste temporaire érigée à l’Université de Montréal en un temps record et à des coûts très modestes.
Malgré cet avatar de taille, dont le responsable fut le comité organisateur, l’événement a connu un succès inespéré, tant sur le plan du sport que sur le plan de la presse internationale, de plus n plus inquiète sur l’avenir des Jeux olympiques de Montréal, à cause justement de l’impossibilité où se trouvait la Ville de Montréal de terminer le vélodrome à temps pour les championnats du monde, tel que promis deux ans plus tôt.
Le succès phénoménal remporté par les championnats de cyclisme a permis aux Européens de constater de façon spectaculaire que les organisateurs n’étaient pas manchots et que le public québécois, s’il n’était pas aussi averti dans certaines disciplines, avait par contre le don d’apprendre vite les rudiments d’un sport.
Plusieurs journalistes ont été catégoriques au sujet : l’organisation de Montréal a surpassé tout ce qui s’est vu par le passé.
Force est d’admettre que pour le comité organisateur, M. Raymond Lemay en tête, la réponse spectaculaire du public québécois est venue couronner trois ans d’efforts planifiés. La petite équipe a littéralement fait des miracles. Et elle a aussi servi des leçons.
C’est l’organisation du comité organisateur qui a permis d’oublier momentanément l’échec du vélodrome, même si le comité n’a pas réussi à ranimer la confiance de la presse mondiale envers le COJO, loin de cela.
Ce que le public a retenu surtout du comité organisateur, c’est son leadership, personnifié par MM. Raymond Lemay et Maurice Brisebois.
Et on ne pouvait que regretter qu’un homme aussi compétent, aussi actif, aussi ouvert, n’occupe pas une place de choix au COJO. Plusieurs ont affirmé qu’avec M. Lemay au COJO, l’image du organisme changerait du tout au tout, parce que M. Lemay donnait toujours « l’heure juste » pour reprendre son expression favorite. Pas de demi-vérités, encore moins de mensonges.

Voir aussi :
- Ligne du temps 1974 : Championnat du monde de cyclisme à Montréal
- Biographie de Jean Drapeau
- Sport au Québec