Bureau de poste

Le bureau de poste en 1816

Par Hector Berthelot (1884)

En 1816, le bureau de poste de Montréal était situé sur la petite rue Saint-Joseph (aujourd’hui la rue Saint-Sulpice), près de l’encoignure de la rue Saint-Paul. Il n’y avait pas de boîtes aux lettres, ni casiers, ni tiroirs. Tout le courrier était jeté pêle-mêle sur ma table. Lorsqu’un citoyen se présentait pour demander sa correspondance, le maître de poste entrait dans la pièce où étaient les malles et se livrait à un travail aussi ardu que celui de chercher une aiguille dans un voyage de foin. Là, pas de système alphabétique pour la distribution des lettres, on se contentait de fouiller dans le tas.

Il n’y avait qu’un courrier pas semaine pour le Haut-Canada. La correspondance la plus volumineuse était entre Montréal et Québec. Les postillons faisaient le service trois fois par semaine.

Le courrier d’Europe transporté par des voiliers arrivait et partait avec une irrégularité régulière, les navires prenant un mois et quelquefois trois mois pour faire la traversée de l’océan.

Le service des postes était du ressort du gouvernement impérial et le port des lettres était beaucoup plus considérable qu’aujourd’hui. Le port d’une lettre à n’importe quelle adresse dans le Bas-Canada était de 18 sous et de 38 sous pour le Haut-Canada ou les provinces maritimes.

On n’enregistrait pas de lettres et on n’envoyait pas de mandats sur la poste, car à cette époque, les valeurs monétaires n’avaient pas une forme susceptible d’être expédiée par le courrier.

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Boîte postale. Photo : © V. Petrovsky.

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