
Mirabel fut une erreur
Le 25 août 1995, André Ouellet, ministre canadien des Affaires étrangères a admis que le moment était venu de rationaliser l’utilisation des aéroports de Montréal pour éviter que les transporteurs aériens ne continuent à fuir Dorval et Mirabel au profit de Toronto et Vancouver.
Prenant la parole à l’hôtel de ville de Montréal, le ministre a dit que des compagnies aériennes hésitaient à desservir Montréal à cause de la présence des deux aéroports.
M. Ouellet a reconnu également que ce problème nuisait au développement économique de la métropole et, dans une certaine mesure, que Mirabel fut une erreur. «Quand je dis que Mirabel fut une erreur, ce n’est pas tant de l’avoir construit. Ce sont les circonstances qui font que Mirabel est devenu une erreur», a-t-il précisé.
Selon André Ouellet, personne n’avait à l’époque prévu la flambée du prix du pétrole et encore moins que le coût du transport aérien allait du coup quintupler. Au moment de la construction de l’aéroport de Mirabel, on avait cru que Mirabel serait la porte d’entrée du cargo aérien pour l’Amérique, mais que malheureusement cela ne s’est pas concrétisé.
Cependant, cela n’explique pas tout. Il aurait fallu que les infrastructures nécessaires à son développement soient complétées, par exemple, le Québec devait construire une autoroute pour relier Montréal à Mirabel et cela n’a pas été fait.
Le gouvernement conservateur avait, de son côté, promis de réaliser une liaison rapide Mirabel – Dorval et cela n’a pas été fait non plus.
Telle a été la triste fin d’un aéroport montréalais qui aurait pu devenir le centre aérien le plus important du Canada.

Aérogare de l’Aéroport international de Montréal, Mirabel, Panneau de présentation. F.R. Sheider, concepteur ; Papineau Gérin-Lajoie Le Blanc Edwards, architectes. Entre 1970 et 1972. Source de la photographie : Fonds Gérin-Lajoie Le Blanc, Collection Centre Canadien d’Architecture / Canadian Centre for Architecture, Montréal, ARCH250432
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