Victoire d’Adhémar Raynault : avec la plus faible majorité de l’histoire de Montréal
Les élections à la mairie de Montréal ont rarement produit des résultats qui ne risquaient pas de soulever des commentaires, et celles du 9 décembre 1940 n’ont pas dérogé à cette règle.
Pas moins de neuf candidats se disputaient le siège laissé vacant par M. Camillien Houde. Le nombre de candidats n’a en soi rien d’étonnant, mais on ne saurait en dire autant des noms des candidats.
Au début de la campagne électorale, les experts prévoyaient une lutte sans merci entre Adhémar Raynault, le favori (mais par si peu…) et son principal concurrent, Léon Trépanier.
Les experts avaient vu juste puisque, avec 16 565 voix, M. Raynault devait l’emporter par 274 voix de majorité, la plus faible majorité de toute l’histoire de Montréal. Sauf qu’on peut se demander combien de personnes qui croyaient voter pour Léon Trépanier ont en fait voté pour deux des sept autres candidats portant eux aussi le nom de Trépanier, en l’occurrence Léonard Trépanier et Raoul Trépanier? Ensemble, ces deux derniers ont récolté plus de 16800 voix. S’est-il trouvé au moins mille personnes qui se sont trompées et qui auraient du permettre à Léon Trépanier d’être élu? On ne le saura évidemment jamais.
En revanche, il est une constante qu’il faut relever; en 1940, comme aujourd’hui, les Montréalais ne souffraient guère de la «fièvre électorale», puisque au soir du 9 décembre 1940, seulement 28,02% des 236 électeurs inscrits s’étaient présentés aux urnes. Plus ça change, plus c’est pareil.
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