Histoire de Montréal

Premières victimes de l’auto

Premières victimes de l’auto

Premières victimes de l’auto à Montréal

Le 11 août 1906, pour la première fois à Montréal un citoyen a été victime d’un accident d’automobile.

Le samedi, 11 août 1906, pour la première fois, depuis leur apparition à Montréal, une voiture automobile a causé la mort d’une personne dans la ville.

Vers 8.30 heures, samedi soir, une auto, conduite par Hernold Thomas Atkinson et Herbert Dalgleish, deux machinistes qui habitaient 826 rue du Palais, s’en allaient rue Sainte-Catherine dans la direction de l’Est.

Le pneu-pneu avait pris la gauche de la rue lorsque et voyant arriver à leur rencontre un tramway, les chauffeurs firent prendre la droite à leur machine.

Au moment où l’auto prenait la droite du chemin, un nommé Antoine Toutsaint, sa femme et son enfant, traversaient aussi la rue.

L’auto allait à une telle vitesse que le pauvre homme n’eut pas le temps de l’éviter et fut pris dans la dernière roue, d’arrière. Le malheureux fut lancé à une distance de sept ou huit pieds et écrasé par la machine. Son petit garçon, Oswald, eut la jambe droite meurtrie par l’une des roues de la machine, mais il ne s’infligea aucune autre blessure grave.

À la vue de l’horrible accident, des passants s’élancèrent au secours du malheureux, le relevèrent et le transportèrent à la pharmacie Gauvin, coin Maisonneuve et Sainte-Catherine, en face duquel établissement, l’accident venait de se produire.

L’infortuné Toutsaint avait eu le crâne fracturé. Les docteurs Isidore Laviolette et Corsin furent appelés mais ils ne purent qu’assister aux derniers moments de l’infortune Antoine Toutsaint qui expira après avoir serré la main de sa femme, dont le désespoir faisait peine à voir.

Thomas Atkinson fut arrêté à son retour de la morgue. Le capitaine de la police Choquette qui avait ordonné l’arrestation de Thomas Atkinson, refusa d’admettre les deux chauffeurs à caution et les transféra au poste no 4. À minuit, l’auto était réclamée par l’un des directeurs du Parc Dominion, qui en est le propriétaire.

L’affaire s’est transportée devant le coroner et l’enquête eut lieu dans la matinée du lundi 13, mais nous ne savons malheureusement pas quelle a été la condamnation. En tout cas, la législation concernant la conduite dangereuse n’existait pas encore.

L’ironie du sort a voulu que le jour de l’accident, soit le 11 août 1906, le pape Pie X a choisi saint Christophe comme patron des chauffeurs. Les catholiques se souviendront que ce saint ne fait plus partie de la liturgie.

(texte paru dans La Presse le 13 août 1906).

hispano suiza

Ancienne voiture Hispano Luiza. Photo : © GrandQuebec.com

Voir aussi :

2 Comments

  1. Alexandre dit :

    Ne trouvez-vous pas qu’il serait adéquat de citer la source du texte? Il s’agirait textuellement d’une partie d’un texte paru dans La Presse le 13 août 1906…

    Je crains simplement qu’une copie sans indiquer la source — la définition de plagiat — puisse porter ombrage à l’ensemble de votre site.

    Bonne journée!

  2. admin dit :

    Merci de porter notre attention à ce petit oubli. Ne craignez rien. En vous rendant sur la page des Nouvelles pas fraîches, vous y verrez que les sources y sont toujours indiquées, tout comme dans ce volet de l’histoire de Montréal. Après avoir vu que tous les textes ou presque, tirés d’autres publications, portent l’indication correspondante, personne ne nous accusera de plagiat (même si la définition de plagiat ne correspond pas à ce cas, donné la date de la première publication du texte, mais nous respectons les auteurs) : http://grandquebec.com/nouvelles-quebec.

    En tout cas, merci pour cette correction et on vous permet de diffuser votre site Web (c’est pas si mal pour l’indexation d’avoir un lien menant vers votre site Web sur notre site).

    En fait, votre blogue est très intéressant, merci : http://www.procyonlotor.qc.ca

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *