Premier collège de Longueuil

Le premier collège de Longueuil

Maison Chaboillez

En 1815, le curé de la paroisse de Saint-Antoine, Augustin Chaboillez, se fait construire une résidence personnelle de deux étages, de 18 mètres sur 13. Aujourd’hui, en examinant bien les pierres, on peut percevoir les traces de cette maison, dans la partie gauche du bâtiment vers la partie est de l’actuel édifice.

En 1842, cette maison est léguée aux missionnaires oblats qui y logent leur noviciat jusqu’en 1848. Ensuite, l’édifice est vendu à la commission scolaire de Longueuil qui l’utilise pendant quelques années comme maison d’école pour garçons.

En 1854, la maison est cédée à la fabrique de la paroisse de Saint-Antoine qui l’allonge la maison et lui ajoute un étage supplémentaire pour créer un collège. Le Collège de Longueuil y logera alors de 1856 à 1910, recevant quelque 300 élèves dont une centaine de pensionnaires.

Après 1910, on y trouvera successivement le presbytère, jusqu’en 1949, témoin de la fondation de la Caisse populaire de Longueuil en 1944, puis successivement la Maison des œuvres, la Maison des jeunes et les Ateliers du Vieux-Longueuil.

Rénovée en 1980, l’édifice est aujourd’hui un édifice à bureaux.

Le hangar des Oblats, connu également comme Maison Lespérance est situé en face de l’édifice. C’est un édifice à bureaux. Ce bâtiment d’architecture néoclassique, avec des pierres grossièrement équarries, appareillées en assises et noyées dans le mortier. Son toit est en pente à deux versants et bâtiment forme un fronton face à la rue.

Ville de Longueuil, note historique

L’histoire municipale de cette ville est riche de transformations diverses : ainsi en 1845, on créé la municipalité de la paroisse de Longueuil, telle qu’érigée civilement, laquelle sera abolie en 1847 et rattachée à la municipalité du comté de Chambly. En 1848, on procède à l’érection de la municipalité du village de Longueuil. Elle accédera au titre de ville en 1874, puis de cité en 1920 et absorbera, en 1961, la ville de Montréal-Sud créée en 1906 comme municipalité de village, devenue ville en 1911. Enfin, en 1969, le territoire longueuillois tel qu’il est connu comme ville sera formé grâce à la fusion des cités de Longueuil et de Jacques-Cartier, cette dernière, issue de la division du territoire de la municipalité de la paroisse de Saint-Antoine-de-Longueuil (1855), qui a donné naissance, en 1947, aux villes de Jacques-Cartier et de Mackayville.

La dénomination, retenue dès le milieu du XIXe siècle, rappelle la seigneurie à laquelle le territoire appartenait à l’origine, concédée comme arrière-fief en 1657 à Charles Le Moyne (1626-1685) qui recevra du roi ses lettres de noblesse comme seigneur de Longueuil en 1668, à la demande de Talon. La seigneurie de Longueuil sera reconfirmée en 1676 par la réunion de trois concessions accordées antérieurement à Le Moyen (1656-1729), fils aîné de précédent. Ce dernier avait emprunté à sa patrie le nom de Longueuil, commune près de Dieppe en Normandie où son père tenait auberge avant sa venue en Nouvelle-France en 1641. À noter que le nom de Longueuil, parfois orthographié Longueil autrefois, a été aussi attribué à la seigneurie de la Nouvelle-Longueuil créée en 1734 sur la rive nord du Saint-Laurent, à l’ouest de Soulanges. En 1770, Marie-Anne-Catherine Fleury Deschambault, veuve du 3e baron Charles-Jacques Le Moyne de Longueuil, épousait le marchand William Grant (1744-1805).

Le titre de Grand de Longueuil répondaient à la dénomination de Petite-Citière. L’endroit a connu des heures mouvementées, entre autres en 1775, lorsqu’il a servi de théâtre à une escarmouche entre des soldats anglais et américains américaines et, en 1837, quand on a délivré des Patriotes que l’on conduisait à Montréal pour y être incarcérés. Située sur la rive-Sud, à 3 km de Montréal, tout près de Saint-Hubert à l’est et de Saint-Lambert au sud-ouest, toutes deux détachées de Longueuil à titre de municipalités de paroisse en 1860 et 1857 respectivement, Longueuil est une importante ville industrielle. Son économie industrielle couvre notamment les domaines de l’ébénisterie, de la boulangerie des lainages, de l’avionnerie. La localité porte fièrement le titre de Duchesse des bords du Saint-Laurent.

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Le premier collège de Longueuil. Photo : © GrandQuebec.com.

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