Maison Daniel – Poirier et Maison de la Fabrique
Maison Daniel – Pourier
Érigée en 1749-1750, la maison Daniel – Poirier est la seule maison du Vieux-Longueuil construite sous le Régime français et ayant conservé à peu près intégralement son aspect original. La maison fut construite par le forgeron et taillandier Daniel Poirier, petit-fils du pionnier Jean Poirier dit Lajeunesse.
L’architecture de la maison est d’esprit français comme en témoignent l’asymétrie de ses ouvertures, les linteaux en bois noyés dans le mortier et les grandes cheminées aux murs-pignons.
Acquise par la congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie en 1890, la maison Daniel – Poirier échappe à la démolition, mais les élargissements successifs de la rue Saint-Charles, en 1921 et en 1969, entraînent la disparition de la galerie originale abritée par le larmier.
Aujourd’hui, ce bâtiment sert de résidence aux Sœurs de Saints Noms de Jésus et de Marie.
Maison de la Fabrique
La maison de la Fabrique est construite en 1812 par Dominique Rollin fils, à l’angle de la rue Saint-Charles Est et du chemin de Chambly. En 1834, cette maison est achetée par la fabrique de la paroisse de Saint-Antoine. Ensuite, elle sert de maison d’école et de pensionnat pour filles.
C’est dans cette maison qu’Eulalie Durocher, Henriette Céré et Mélodie Dufresne, responsables de l’école, décident de fonder la congrégation des sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, en 1843.
Par la suite, la maison de la Fabrique sert de salle communautaire, d’école pour les garçons, de logement pour le bedeau, de bureau d’enregistrement, de salle de réunion pour le conseil du village.
Sur le site, on retrouvait également la Caisse populaire de Longueuil, le deuxième presbytère de la cocathédrale Saint-Antoine-de-Padoue, aussi appelé Maison Héroux (bâtiment datant de 1831, démoli en 1858). Il reste aujourd’hui peu de choses de ce carrefour dit des ancêtres.
En 1959, la maison de la Fabrique est déménagée, pierre par pierre, à l’est du couvent des sœurs S.N.J.M., son site actuel. Elle est classée monument historique par le ministère des Affaires culturelles en 1960 sous l’appellation de « Maison Labadie », le nom de son dernier occupant, Gaston Labadie, qui y a logé son Musée de l’électricité, mais ce musée ne s’y trouvait que très peu de temps.
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